Les braconniers du Golfe, qui chasse notamment l’outarde dans le sud algérien, sont de retour. Plusieurs personnalités des pays de la région du golfe persique, notamment des familles de dignitaires locaux, installent depuis quelques jours leurs quartiers généraux dans certaines wilayas du Sud pour s’adonner à la chasse à l’outarde.
L’information donnée hier par le quotidien El Watan a de quoi inquiéter. Malgré une protection stricte de la Loi, l’outarde est encore une fois victime de braconnage de la part notamment des notables venus du Golfe persique. Selon la même source, « les membres de la famille royale d’Arabie Saoudite vont rejoindre incessamment la région de Mouhiken, dans la wilaya de Laghouat. La venue de l’ancien émir du Qatar, cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani, accompagné de l’ancien ministre des Affaires étrangères qatari, Hamed Ben Djassem, est également annoncée ».
La même source indique que depuis quelques temps, des avions privés, en provenance du Qatar et d’Arabie Saoudite atterrissent à l’aéroport de Hassi R’mel, dans le Sud. Ces avions ramènent souvent du matériel de camping et de chasse des braconniers qui agissent souvent avec la protection des services de sécurité de la région.
Le braconnage de l’outarde est un loisir très pratiqué par les émirs du Golfe et leurs familles. Chaque année, ils s’installent dans plusieurs wilayas d’Algérie pour s’adonner à la chasse de cet oiseau qui aurait plusieurs vertus.
Pourtant, l’outarde fait parti des espèces protégées, donc interdites de chasse. Cela n’a pas empêché les cheikhs du Golfe d’agir au vu et au su de tout le monde. L’impunité peut-elle se poursuivre indéfiniment ?
Essaïd Wakli