Les travailleurs de l’entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) sont à nouveau en grève, et paralysent ainsi tous les transport publics de la capitale.
Alors que le conflit entre les travailleurs de l’ETUSA et la direction de leur entreprise semblait être résolu, les salariés de la compagnie publique ont de nouveau immobilisé les bus. « Cela fait 11 jours que nous n’avons pas touché nos salaires », indique un employé contacté au téléphone. Ce salarié explique que les retards dans les versements des salaires ont récurrents. « Les retards sont devenus une habitude. Pourtant, l’entreprise a de l’argent », s’indique encore notre interlocuteur.
Les retards dans les versements des salaires ne sont pas les seules raisons de ce débrayage. Les travailleurs dénoncent également la dissolution de la section syndicale de l’entreprise. « Nous n’avons pas de syndicat. La direction de l’entreprise ne veut pas d’interlocuteur », s’indigne un autre salarié, qui se trouvait à la place du 1er mai à Alger.
En plus de ces deux principales revendications, les travailleurs de l’établissement public réclament également des augmentations de salaires et le départ du Directeur général.
En l’absence d’une représentation syndicale, aucun employé ne connait la durée de cette grève. Du coté de l’administration, on tente de trouver des solutions immédiates. On apprend que les responsables de la société tentent de verser les salaires aujourd’hui même pour tenter de faire cesser le débrayage. «Les fiches de paies sont déjà établies », indique une source proche de la direction.
Au début de l’après-midi, les bus de l’ETUSA étaient toujours immobilisés. Le conflit social risque également de durer.
Essaïd Wakli