Les étudiantes du campus de Bordj-Bou Arréridj vivraient dans une cité universitaire insalubre. Une blogueuse algérienne dénonce sur le web les conditions dans lesquelles elles vivent en publiant des images du quotidien de ces étudiantes.
Cette histoire est malheureusement celle d’un grand nombre d’étudiantes en Algérie. Les jeunes filles qui logent sur le campus de Bordj-Bou Arréridj, vivent dans des conditions plus que rudimentaires. Zahra Ameur, une blogueuse franco-algérienne de passage dans cette université a été choquée lorsqu’elle a découvert le quotidien des jeunes femmes. Interpellée par la situation des étudiantes, elle a décidé de dénoncer sur son blog et le site d’information France 24 la précarité dans laquelle vivent ces Algériennes.
Partie pour une visite de quatre jours, Zahra raconte sur son blog n’avoir tenu « que deux nuits dans cet univers étudiant, sans internet et sans vie culturelle aucune (les filles ne peuvent plus sortir de la cité une fois la nuit tombée) », tant les conditions de vie étaient chaotiques.
Des chambres surchargées
« Les étudiantes doivent partager des chambres de 10 m² à quatre. Sachant qu’il n’y a que deux lits par chambre, les deux dernières arrivées doivent dormir à même le sol sur des matelas, pour la plupart très sales. Cette situation entraîne souvent des disputes et des conditions loin d’être idéales pour étudier (un seul bureau par chambre). »
Le dortoir des jeunes filles est surchargé alors « qu’il y a de nombreuses chambres inoccupées dans la cité universitaire réservée aux garçons, adjacente à celle des filles », déplore la blogueuse touchée par la situation des étudiantes.
Une hygiène chaotique
« C’est le manque d’hygiène qui frappe, les lavabos sont bouchés et les tables non nettoyées (les restes du diner sont toujours là, le lendemain, au petit-déjeuner) », raconte la blogueuse. Elle confie également à France 24, que « Les douches ne sont ouvertes que deux jours par semaine », ce qui ne permet pas aux jeunes femmes d’avoir un hygiène régulière, qui doivent jouer des coudes pour avoir accès à la salle de bains.
Les logements étudiants proposés à des prix dérisoires aux étudiants algériens sont souvent dans des états déplorables à cause d’un manque d’entretien et d’investissement dans les infrastructures des campus. Confrontés à des prix de l’immobilier élevés, les étudiants n’ont d’autres choix que les cités universitaires pour se loger lorsqu’ils s’en vont faire leurs études supérieures.
Les étudiants dénoncent régulièrement les conditions d’hébergement qui leur sont proposés, comme en décembre 2012. Sur le campus de l’Université de Constantine, les étudiants des cités Nahas-Nabil (pour filles) et 8-Novembre-1971 (pour garçons) étaient montés au créneau pour que l’état de leurs dortoirs soient amélioré. Les œuvres universitaires avaient promis que les capacités d’hébergement des universités algériennes seraient renforcées par 62 nouvelles résidences, à l’occasion de la rentrée universitaire 2012-2013, mais il reste encore de nombreuses cités à rénover.