Le Mouvement Barakat ! demande au Conseil Constitutionnel d’appliquer l’article 88 pour Abdelaziz Bouteflika

Redaction

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Des membres du Mouvement Barakat ! se sont rendus ce mardi 29 avril à 11 h devant le Conseil Constitutionnel afin de demander l’application de l’article 88 de la Constitution afin d’établir l’impossibilité d’Abdelaziz Bouteflika d’exercer ses fonctions de Président. 

Au lendemain de l’investiture d’Abdelaziz Bouteflika, le mouvement Barakat !  a décidé de reprendre ses actions de contestation. Une délégation du mouvement s’est rendu ce matin à 11h au siège du Conseil Constitutionnel à Alger pour déposer une lettre dans laquelle les militants demandent  l’application de l’article 88 de la Constitution algérienne. « Le Mouvement considère que le Président fraîchement élu pour un quatrième mandat est dans un état critique, et que la gravité de son état de santé exige l’application de l’article 88 relatif à la vacance de la fonction présidentielle pour cause de maladie incurable ou de décès. Il y va de l’intérêt suprême de l’Algérie et de la dignité de ses institutions », a indiqué le collectif militant.

L’article 88 de la Constitution stipule que « lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil Constitutionnel, se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement ».

A son arrivée, « la délégation a été « diplomatiquement » empêchée par la police d’accéder au bâtiment abritant le Conseil Constitutionnel », précise  le mouvement Barakat ! dans un communiqué. Un émissaire du cabinet de Mourad Medelci, le président du Conseil Constitutionnel leur a conseillé de transmettre par courrier leur requête. « J’ai vu le DAG qui, à son tour, a transmis votre demande au Président. Celui-ci ne peut pas vous recevoir vu que vous êtes un mouvement non-agrée. Néanmoins, il vous dit que vous pouvez toujours nous transmettre votre lettre par voie postale et elle sera traitée », indique le mouvement Barakat ! qui rapporte les propos de l’émissaire du Conseil Constitutionnel.