Cela fait plusieurs semaines que le jeune enfant Islam Khaouled, âgé de 14 ans, est détenu en prison à Agadir au Maroc. Son père crie son désespoir et assure que son enfant est traumatisé par cette épreuve. Parti disputer une compétition sportive, le jeune Islam se retrouve dans un établissement pénitentiaire pour mineur à cause d’une plainte déposée contre lui pour « agression sexuelle » qu’on accuse de l’avoir commise sur un enfant marocain de 12 ans.
Mais ses avocats et sa famille ont ficelé un dossier complet pour démentir cette accusation et défendre Islam devant le tribunal d’Agadir. Au début, le procureur du roi a requis la peine maximale de 20 ans de prison ferme en précisant que la décision du tribunal devait être exemplaire ! Mais fort heureusement, les avocats d’Islam « ont bien plaidé », assure Azzedine Khaouled. « Se basant sur une enquête sociale, les très bons résultats scolaires obtenus par mon fils ainsi que les récompenses qu’il a décrochées tout au long de sa scolarité, les avocats ont très bien plaidé. Ils ont démontré que les faits reprochés à Islam ne reposaient sur rien. Après un débat de deux heures, le juge a mis l’affaire en délibéré et nous a dit que sa décision allait être donnée en fin d’après-midi », a expliqué à ce sujet ce père infortuné dans un entretien accordé au quotidien francophone El Watan. Aujourd’hui encore, ce père ne comprend toujours pas comment son fils dont l’innocence a été prouvée par ses avocats a été condamné à une année de prison ferme.
« Je me demande si les déclarations de certains responsables sur la justice marocaine ne sont pas derrière cette peine », a-t-il confié à ce propos en critiquant ouvertement du réseau Nada, une association nationale de protection des droits des enfants, « se sont attaqués à la justice marocaine et au Maroc », a-t-il regretté en soulignant que « de tels propos ont porté préjudice aux efforts consentis pour faire libérer Islam ». Quant au jeune Islam, détenu toujours en prison, son père assure qu’il « est traumatisé ». « Je l’ai vu le lendemain. Il ne faisait que pleurer. Il a beaucoup maigri. Il s’est replié sur lui-même et les rares moments où il me parle, c’est pour me poser des questions sur son devenir, sa scolarité, sur ses camarades, s’ils ont passé leurs compositions, s’ils sont en vacances. Il me parle aussi de sa mère et de ses frères et sœurs qui lui manquent terriblement », a-t-il raconté en dernier lieu.