Le permis à points intégrera le paysage algérien surtout pour protéger les citoyens algériens. C’est la principale raison avancée par le Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales Daho Ould Kablia qui mise énormément sur ce nouveau système.
« C’est le branle-bas à la moindre perte de vie humaine », a estimé le Ministre de l’Intérieur lors de son discours donné au cours d’un déplacement d’Ain Defla. Pour M. Ould Kablia le permis à points est une option indispensable pour réduire la mortalité sur les routes algériennes, qui est l’une des plus élevées au monde. « J’avais même préconisé une mesure plus dissuasive consistant à oblitérer le permis de conduire du contrevenant de telle sorte qu’il aura, en cas de contraventions, peur de le présenter aux agents de l’ordre », a ajouté le ministre.
Le permis à points qui consiste à mettre un certain nombre de points sur le papier rose que l’on peut ôter à chaque infraction permettrait ainsi de servir d’avertissement. Ce système déjà adopté dans plusieurs pays, notamment en Europe aurait fait ses preuves. En France par exemple où le permis à points a été instauré il y a 20 ans, 36000 vies ont pu être sauvées sur les route ces dix dernières années. Certes, de nombreux permis sont encore régulièrement annulés mais la prise de conscience semble être atteinte, puisque le nombre accidents sur la route dans ces pays a pu ainsi être réduit.
D’après le ministre de l’Intérieur, l’Algérie devrait connaître le même sort, il s’agit en tout cas d’un objectif du ministère des Transports qui est en charge du projet du permis à points. Le bémol est que rien n’assure que les automobilistes algériens dont certains points seront ôtés ou dont les permis seront annulés, s’arrêtent de conduire. C’est pourquoi l’Algérie veut prendre son temps pour mettre en place la culture du permis à points. Daho Ould Kablia a promis se ferait de manière « progressive » car les automobilistes algériens ne sont pas habitués à ce nouveau système.
La rédaction avec APS