Les chômeurs des wilayas du Sud du pays menacent de rependre leur mouvement de protestation dans les jours à venir et avec une plus grande intensité.
C’est ce qu’a indiqué la Commission nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), dans un communiqué publié par le quotidien arabophone El Khabar. Les chômeurs évoquent les promesses « non tenues. » Ils comptent ainsi profiter de la venue prochaine du Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, dans les wilayas du Sud du pays pour reprendre leurs actions de protestations.
Les membres de cette Commission insistent, à cet effet, sur le fait que les autorités aient « ajournées» l’annulation des crédits avec intérêts en direction des jeunes chômeurs. En somme, la suppression du taux d’intérêt n’a pas eu lieu selon eux. Ils indiquent que cette décision non appliquée s’ajoute à d’autres.
La CNDDC estime que toutes les prétendues mesures prises récemment sonnent comme un discours «creux» qui n’a pas été mis en application sur le terrain. Un discours qui ne servait, donc, qu’à « calmer » les mécontents. Un discours mis en avant par les responsables de peur que le « printemps arabe », déclare la CNDDC, n’atteigne l’Algérie. En somme, les chômeurs du Sud du pays promettent de plus grandes manifestations dans les jours à venir.
Il faut rappeler que le mois d’avril dernier a été très mouvementé dans les wilayas tels que Ouargla. Depuis, les autorités ont redoublé d’annonces de mesures d’aides envers les jeunes de ces régions. Même les avis de recrutement, notamment de la police, se sont multipliés. Des centaines de jeunes ont été d’ailleurs recrutés par l’administration via «l’emploi de jeune». Des mesures qui, finalement, ne sont pas une vraie solution pour les jeunes de ces régions. Prenant conscience de cet état de fait, les chômeurs du Sud veulent reprendre leur mouvement.
Elyas Nour