Le Viagra, ou la «pilule du bonheur», utilisé pour les dysfonctionnements érectiles, est un médicament, apparemment, très recherché en Algérie. Sinon, comment expliquer l’intérêt de contrebandiers pour la commercialisation informelle de ce produit ?
Les services des Douanes algériennes ont saisi, entre Oum Bouaghi et Khenchla un camion contenant une quantité de «Viagra» d’une valeur de 30 000 000 de dinars, ou 3 milliards de centimes, nous apprend mercredi le quotidien arabophone El Khabar. La marchandise est entrée au territoire national via la Tunisie.
Selon les services de sécurité, celle-ci a été acheminée d’Espagne et de Colombie. Et, apparemment, ce n’est pas la première fois que ce médicament est saisi. Même si, dans leur majorité, les Algériens évitent d’afficher leurs problèmes sexuels, il n’en demeure pas moins, de l’avis des pharmaciens, que de plus en plus d’entre eux, ont recours à ce genre de traitement. Le «Viagra» est arrivé en Algérie en 1999. Selon des estimations, ce médicament est vendu à près d’un million et demi de boites par année. Fabriqué par l’américain «Pfizer», il est vendu à environ 2000 dinars la boite. L’entreprise nationale Saidal a mis au point un générique qui est vendu à près de 500 dinars. Il y a quelques années, l’Algérie importait annuellement pour 5 millions de dollars de «Viagra». Pour dire que c’est un médicament vraiment utilisé dans le pays, comme c’est le cas ailleurs.
Elyas Nour