Les États-Unis déplorent la situation des juifs et des musulmans convertis au christianisme en Algérie

Redaction

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En Algérie, les juifs et les musulmans convertis au christianisme ne sont pas tolérés. D’ailleurs, ces derniers font souvent profil bas de peur d’être victimes d’extrémistes. C’est ce que vient de révéler l’International Religious Freedom Report 2013 (rapport 2013 sur la liberté religieuse dans le monde), mené annuellement par le département d’État américain.

Les chrétiens, les juifs, les hindous et les musulmans convertis à une religion autre que l’Islam vivent mal en Algérie. « La Constitution du pays garantit le droit inviolable à la croyance, mais déclare que l’islam est la religion d’État et interdit aux institutions de l’État de se livrer à un comportement incompatible avec la morale islamique », souligne le rapport publié sur le site du Département américain.

S’appuyant sur plusieurs faits de violation des lois et règlements garantissant aux musulmans et aux non-musulmans la liberté de pratiquer leur religion tant qu’ils respectent l’ordre public, la moralité, les droits et libertés fondamentales  d’autrui, le rapport a relevé une « certaine amélioration » dans le traitement des non jeûneurs qui mangent et boivent durant les journées du mois de Ramadhan. Le rapport souligne qu’ils « n’ont pas été arrêté cette année ».

S’agissant du traitement des juifs et des musulmans convertis au christianisme, International Religious Freedom Report 2013 précise que ces derniers se cachent pour ne pas s’attirer les foudres des extrémistes et se protéger. A ce propos, le rapport souligne que certains extrémistes, s’appuyant sur une fausse interprétation des textes religieux, justifient le meurtre de ces communautés et que « plusieurs dirigeants religieux et politiques musulmans ont critiqué publiquement les actes de violence commis au nom de l’Islam ».

Le rapport rappelle également que « le prosélytisme par des non-musulmans en Algérie est reconnu comme une infraction pénale punie par une amende d’un million de dinars assortie de cinq ans de prison, bien que le gouvernement n’applique pas régulièrement la loi ».

Par ailleurs, le rapport indique que la communauté chrétienne établie en Algérie est victime de plusieurs actes de discrimination et de violation de droits élémentaires. Parmi les principales discriminations, le rapport cite les difficultés observées par les organisations chrétiennes qui essayent d’obtenir des autorisations officielles en vain, ainsi que la longue attente avant d’obtenir un visa.

Le rapport indique enfin que l’ambassade américaine dénonce la discrimination religieuse et appelle à ce que l’Algérie respecte la liberté religieuse.