L’Algérie est sans doute le pays le moins attirant du Maghreb aux yeux des Français, qui ont une très mauvaise image du pays. Ils préfèrent finir en vacances au Maroc ou encore en Tunisie, alors que l’Algérie, malgré les liens historiques qu’elle entretient avec la France, est boudée par les Français.
D’après un sondage mené par l’institut de sondage français l’IFOP pour le site d’information Atlantico, 74 % de Français ont une mauvaise image de l’Algérie, et donc seulement 26 % des personnes interrogées ont un avis positif sur le pays. Alors que pour les autres pays du Maghreb, c’est plutôt l’inverse, ils sont 71% des Français à avoir une bonne image du Maroc et 53% de la Tunisie. Pourquoi tant de disparités entre ces trois pays du Maghreb et surtout qui sont ces Français qui n’aiment pas l’Algérie ?
Le site Atlantico explique que les personnes interrogées ont répondu en fonction de différents critères : les « paysages et de l’hospitalité du pays. Les pays sont également jugés en termes de situation économique et sociale et politique ainsi qu’en termes d’histoire commune avec la France. »
Par conséquent certaines réponses sont en adéquation avec ces critères. On remarque par exemple que ce sont surtout les personnes âgées, ceux entre 50 et 64 ans, qui sont négatifs à l’égard de l’Algérie. Le passé commun avec le pays semble clairement influer sur ce sondage puisque cette génération est celle qui a connu les effets de la décolonisation et de la Guerre d’Algérie. On peut également observer que l’obédience politique influence le regard porté sur l’Algérie. Les Français de droite ont une image plus négative (85%) que ceux de gauche (64%).
Les pays voisins de l’Algérie sont plus attirants pour les Français car ils évoquent des destinations touristiques, notamment chez les personnes âgées. Ces pays sont considérés comme plus calmes et moins dangereux que l’Algérie dont l’histoire sanglante des années 90 a été marquée par la violence de la guerre civile. Pour leur part, le Maroc et la Tunisie n’ont pas connu les mêmes soubresauts politiques.