Nour El Houda Haddaoui, la jeune fille cancéreuse qui a ému les internautes algériens

Redaction

Les internautes algériens se mobilisent pour Nour El Houda Haddaoui. Cette jeune athlète de la sélection nationale d’escrime, qui se bat contre un cancer, n’a pas obtenu le soutien des autorités algériennes et est donc condamnée à lutter seule contre cette grave maladie.

C’est en février dernier, au retour du championnat méditerranéen d’escrime, que Nour El Houda Haddaoui, 17 ans, découvre qu’elle est atteinte d’un cancer des ganglions. Elle subit plusieurs séances de chimiothérapie et une intervention chirurgicale. Mais cette dernière échoue, et la jeune femme décide alors de se rendre en France pour se faire soigner. Pour espérer vaincre le cancer qui la ronge, Nour El Houda Haddaoui doit subir une nouvelle opération chirurgicale.

Mais les frais nécessaires à la poursuite du traitement en France sont considérables et dépassent les moyens de sa famille. La jeune fleurettiste a donc appelé les autorités politiques et sportives à l’aider à assumer le coût du voyage, de la vie en France et du traitement. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la jeune femme écrit : « j’ai représenté le drapeau national quand j’étais en bonne santé, et maintenant que je suis malade, je mérite au moins un simple geste ».

Pour l’heure, ni le gouvernement algérien ni la Fédération algérienne d’escrime (FAE) n’ont répondu à son SOS. Pourtant, en avril dernier, le président de la FAE, Raouf Bernaoui, avait assuré la jeune athlète de son soutien. « Au nom de la FAE, j’exprime mon soutien total à la championne Nour El Houda Haddaoui, sociétaire de l’ASCH Oran, qui est actuellement malade », avait-il déclaré à l’occasion des championnats d’Algérie d’escrime.

Cette hypocrisie a ému les internautes algériens, choqués que la détresse de la jeune femme malade ne soit pas entendue. Sur Facebook, beaucoup ont affiché leur soutien à Nour El Houda Haddaoui. C’est le cas notamment des Envoyés spéciaux algériens (ESA), qui ont relayé l’appel de la jeune athlète sur leur page Facebook.

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 L’émotion et la colère se sont aussi exprimées sur les sites internet de plusieurs médias qui ont raconté l’histoire de Nour El Houda Haddaoui. Sur le site Algérie Patriotique par exemple, de nombreux internautes ont tenu à poster un commentaire pour dire leur révolte face au mépris des autorités. Sous le pseudonyme « Antisioniste », un internaute écrit : « Une jeune fille algérienne sportive dans la fleur de l’âge, une vie humaine, est menacée par une saleté de maladie qui peut être guérie. Un État sourd aveugle et muet, « sauf quand ca l’arrange », disposant de moyens gigantesques sur le plan financier, se permettant d’aller se faire soigner en dehors de ce pays au frais de l’argent du peuple. Un peuple pensant et parlant de la coupe du monde, de la coupe d’Afrique, du logement et des prix des légumes dans les marchés, ainsi que de la 3G. En passant chaque jour devant les laissés pour compte, femmes, hommes, enfants, et familles même, qui n’ont que le RIEN pour seul perspective d’avenir.

Des partis politiques et des associations qui frôlent les 100000 à ce qu’on m’a dit, qui se rencontrent dans des endroits luxueux et officiels, soit disant pour discuter de l’avenir de tout un peuple et de ce pays, laissez-moi rire ! Des intellos de pacotille sur les réseaux sociaux, les sites d’info, et les forums nous saoulent de leurs théories à la noix, et leur verbiage à la con, ainsi que leurs analyses à deux sous, sans parler de leur critiques aussi puéril que vaine. Voilà la réalité, notre REALITE ! Celle qu’on tente de cacher par des mixtures de conneries aussi inutiles qu’inefficaces face à des problèmes concret qu’on pouvait/pourrait/peut résoudre par de simple actes de solidarité humaine qui transcendent nos différentes tendances qu’elles soient politiques, culturelles ou religieuses. Des citoyens/citoyennes dans le cas de Nour el Houda sont nombreux/nombreuses, est-ce par nos commentaires, nos critiques acerbes, et l’étalage de nos pseudo connaissances sur tout et rien qu’on va pouvoir les aider à s’en sortir ? J’en doute… »