Les migrants subsahariens et syriens pourront désormais travailler en Algérie, mais seulement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). C’est ce qu’a indiqué hier le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, la délivrance de ces permis de travail est motivée par des considérations humanitaires. Mais le ministre a également signalé que les autorités ont autorisé le travail des migrants subsahariens et syriens dans les secteurs où la main d’œuvre manque. Il est vrai que, si le taux de chômage reste élevé, certains secteurs économiques peinent à trouver des employés. C’est le cas notamment du BTP.
La forte présence de migrants subsahariens en Algérie a provoqué une polémique, au point que certains responsables se sont adonnés à des dérapages verbaux. Le président de la Commission consultative de promotion des droits de l’Homme, Maître Farouk Ksantini, a ainsi préconisé l’interdiction du territoire pour ces migrants.
Les migrants subsahariens sont également victimes de violences. Il y a plusieurs jours, des citoyens de la commune d’Ain Naadja, à Alger, se sont attaqués à un campement de migrants. Ils les ont chassés et ont incendié leurs habitations.
Elyas Nour