50% des femmes algériennes, en âge de se marier, sont encore célibataires. C’est ce qu’a révélé le professeur Mourad Derguini, chef du service de gynécologie de l’hôpital de Kouba, qui était l’invité du forum du journal francophone «DK News». Un «retard», qui selon lui, pousse beaucoup de femmes à utiliser tous les moyens de contraception disponibles à la suite de relations sexuelles. Les pilules contraceptives n’étant pas toujours à leur portée.
Le professeur affirme qu’ «il ne faut pas se voiler la face» à propos d’une telle situation, et revendique la mise à la disposition de pilules contraceptives pour toutes les femmes, mariées ou célibataires, sans aucune ségrégation, au niveau des hôpitaux publics et autres établissements de santé. Il déclare ne pas comprendre pourquoi ces «médicaments» ne sont disponibles qu’en pharmacie et ajoute qu’il n’a jamais refusé de prescrire des pilules contraceptives à une femme célibataire.
Pour l’occasion, il s’est dit offusqué du fait que certains pharmaciens passent de véritables interrogatoires à des femmes venus acheter ces pilules. En d’autres termes, il est clair que certains d’entre eux refusent de vendre ces médicaments aux femmes célibataires. Chose qui ne pourrait, selon lui, se passer dans un hôpital. Le chef du service de gynécologie de l’hôpital de Kouba estime que l’âge moyen de mariage pour les femmes est passé de 22 ans à 32 ans. Ce qui favorise les relations sexuelles en dehors du mariage et par conséquent l’utilisation des pilules de contraception.
L’utilisation de ces comprimés règle d’autres problèmes, laisse t-il entendre. Il explique qu’au niveau de l’hôpital de Kouba, il y a quelques années, le nombre d’accouchements de mères célibataires était d’environ 400, alors qu’il n’est que de 20 aujourd’hui.
Elyas Nour