Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, s’est engagé, ce jeudi à Alger, à protéger les prénoms amazighs. Il a promis qu’il donnera des directives claires et précises aux services de l’Etat civil des communes d’enregistrer les nouveaux nés portant ces prénoms. Noureddine Bedoui assure que ces prénoms algériens sont protégés par toutes les lois en vigueur, notamment la Constitution.
Dans de nombreuses communes à travers le pays, des familles algériennes ont été empêchées de donner à leurs enfants des prénoms amazighs. Ces refus d’inscription de nouveau-nés s’appuient sur le lexique national des prénoms dans lequel de nombreux prénoms berbères ne figurent pas. Ce lexique a été élaboré par le ministère de l’Intérieur un certain 7 mars 1981. Et depuis cette date, il n’a pas connu de modifications majeures.
Ce jeudi, devant les députés de l’Assemblée populaire nationale, le ministre de l’Intérieur a estimé que les « cas de refus d’enregistrement des nouveaux nés portant des prénoms amazighs sont rares ». « Il s’agit de deux ou trois cas qui ont été réglés au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales à travers les services judiciaires », a expliqué Nourredine Bedoui, d’après lequel « si de nouveaux cas de refus d’enregistrement des nouveaux nés portant des prénoms amazighs sont signalés, ils seront réglés par de nouvelles directives ».
Le message est donc clair : tout citoyen algérien a parfaitement le droit de donner à son enfant un prénom berbère. Rappelons-enfin que la Constitution algérienne précise dans son article 3 bis, que « Tamazight est également langue nationale [ndlr: au côté de l’arabe, qui dispose en sus du seul statut de « langue officielle »]«