Les travailleurs de l’Entreprise portuaire d’Alger ne décolèrent pas. Après avoir organisé, lundi, un mouvement de protestation devant l’administration du port d’Alger, ils menacent de faire grève dans une quinzaine de jours dans le cas où «l’administration ne répond pas» à leurs doléances.
«Nous avons demandé la satisfaction de cinq revendications prioritaires», a indiqué un syndicaliste cité par Le Temps d’Algérie, évoquant le changement d’horaires de travail, l’augmentation des salaires, la révision de la grille de salaire et de classification et la permanisation des travailleurs contractuels.
«Concernant le changement des horaires de travail, nous avons proposé d’appliquer le même système pratiqué au port d’Alger, mais DPW (Dubai Port World, ndlr) a refusé», poursuit-il. La rencontre a été interrompue en raison du retrait de l’un des représentants de l’administration.
«Nous avons refusé de signer le procès-verbal sanctionnant la réunion car l’ordre du jour n’a pas été respecté.» Après l’échec des négociations, le syndicat de l’entreprise, affilié à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) envisage de déposer un préavis de grève à l’inspection du travail.
Autre problème soulevé : le montant des dividendes distribués. Après avoir appris que le montant alloué à chaque travailleur est de 175 000 DA, les employés ont eu écho que ce montant a été nettement révisé à la baisse pour se situer entre 110 000 et 125 000 DA, réclamant aux gestionnaires du port de travailler dans «la transparence» et de distribuer les dividendes conformément à la réglementation régissant l’Epal. Selon certains travailleurs, l’Epal a réalisé d’importants bénéfices d’une valeur de 580 millions DA. Par ailleurs, certaines catégories comme les dockers réclament l’amélioration de leurs conditions de travail, précise le Temps d’Algérie.
Une énième réunion s’est tenue mardi au siège de l’entreprise. Les travailleurs ont donné à leur direction 15 jours. Dans le cas contraire, ils déclencheront une grève. Selon Youcef Benkhadra, secrétaire général du syndicat du Port, 780 travailleurs affiliés à ce syndicat relevant de l’Union générale de travailleurs algériens (UGTA) ont décidé d’observer une grève «si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans un délai de 15 jours» par la voie du dialogue et de la concertation.
En l’absence du directeur général de l’entreprise que gère la société émiratie Dubaï Port World El Djazair, l’administration n’a pas encore fait connaître ses intentions.
Essaïd Wakli