Algérie : depuis 2003 les prix des logements à la vente ont augmenté de 500 % !

Redaction

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Des logements inaccessibles à cause de leur prix et de leur nombre réduit. Il s’agissait d’un fait établi mais le dernier bilan établi par la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) est effarant : les prix des loyers comme les prix à la vente ne jamais été aussi élevés en Algérie. 

Dur, dur de se loger en Algérie, surtout lorsque le SMIC aujourd’hui de 18 000 dinars n’a connu récemment qu’une augmentation de 20% alors que les prix du logements ont explosé  ces dix dernières années. La FNAI a dressé l’état des lieux du marché algérien lors d’une conférence donnée au siège de l’UGCAA lundi 20 janvier. Son président Abdelhakim Aouidat, regrette fortement l’existence « d’un marché qui ne répond à aucune logique économique ». Peu ou prou de logements pour les 37 millions d’Algériens, des prix fluctuants selon l’envie des propriétaires, une législation sur le foncier quasi inexistante…Le logement en Algérie va de mal en pis. 

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Des prix excessifs

Abdelhakim Aouidat a insisté sur la nécessite de réguler ce marché, notamment en mettant en place des « évaluateurs de biens » afin de donner la véritable valeur d’un logement. En effet depuis le  séisme de 2003, les prix ont tout simplement explosé. D’après le président de la FNAI une étude réalisé en 2009 révélait que les prix de vente de logements ont augmenté de 500%, et de 300% pour la location. Aujourd’hui la hausse doit être encore plus conséquente, alors que le parc immobilier est parfois vétuste, ou inadapté. En Algérie, c’est le quartier plus que le logement que l’on paye.

Ainsi la présence d’évaluateur de biens permettrait de mettre des limites aux prix excessifs. «En 2006, un bureau d’études français est venu en Algérie à la recherche d’un évaluateur de biens, en vain, une profession toujours inexistante ; depuis, le prix de l’immobilier qui ne répond à aucune norme se négocie dans les cafés», a expliqué  Abdelhakim Aouidat, qui regrette que les négociations immobilières soient devenus le plus souvent le monopole d’affairistes plutôt que d’agents immobiliers exerçant en respectant les règles d’un marché équilibré.

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Peu d’offres

En outre la FNAI a insisté sur le manque d’offre de logements. En dépit de toutes les constructions entreprises par l’Etat, de nombreux Algériens se retouvent contraints de partager leur habitation, faute de proposition intéressante, ou de moyens financiers pour accéder à la propriété ou parfois même à la location, lorsque les propriétaires demandent une à deux années d’avance. A l’heure actuelle il y aurait 7 millions de logements pour l’ensemble de la population algérienne.