Logement : Les Algériens boudent-ils la location ?

Redaction

Le constat est alarmant, le marché de la location d’appartement est en chute libre. En cause : les programmes de logement AADL. Eléments d’explication.

Le président de l’association nationale des agences immobilières (ANAI), Abdelhakim Aouidet, fait état de ce constat inquiétant dans une déclaration faite au quotidien arabophone «Echourouk». Selon lui, la demande de location de logements a significativement baissé depuis l’annonce du programme AADL2.

Une baisse qui s’est accentuée, signale-t-il, depuis le début de l’opération de l’envoie des ordres de versement et de paiement des souscripteurs des premières tranches. Aouidet avertit les différents intervenants du secteur contre un imminent effondrement du marché : «Il y a 80 000 souscripteurs à Alger. Donc, dès la distribution de ces logements, ce sont à peu près, 80 000 clients, qui ont l’habitude généralement, de louer des appartements, qui vont disparaître du marché.»

En conséquence, Abdelhakim Aouidet a lancé un appel aux directeurs des agences immobilières, aux propriétaires d’appartements mis à la location ainsi qu’aux intermédiaires afin «de baisser impérativement les prix». Plusieurs de ceux qui ont l’habitude de louer des logements ont préféré trouver une solution de rechange «peu coûteuse» après s’être acquittés de la première tranche du programme AADL 2. Le président de l’association des agences immobilières craint une chute drastique de la demande qui leur serait préjudiciable. Il faut noter que les prix de la location d’appartement est extrêmement élevé, notamment dans la capitale. Le tarif moyen d’un appartement F3 équivaut généralement à deux fois le SMIG.

Elyas Nour