Enseignants contractuels et vacataires / La protestation s’élargit

Redaction

Les enseignants contractuels et vacataires sont toujours cantonnés dans la ville de Boudouaou. Un imposant dispositif de sécurité a été mis en place pour les empêcher d’avancer vers Alger, ce qui les a poussés à entamer une grève de la faim. Les enseignants contractuels de la wilaya de Tizi-Ouzou ont, pour leur part, entamé une grève illimitée.   

Les enseignants contractuels et vacataires ont été pris en étau par un impressionnant dispositif policier, hier lundi, à la sortie de la ville de Boudouaou. Incapables de poursuivre leur action qui devait connaître son épilogue à Alger, ces derniers ont entamé une grève de la faim. «Pour régler notre problème, le gouvernement se réfère à la loi, mais il ne le fait pas quand il s’agit de notre droit constitutionnel de manifester», s’indignait un enseignant, ajoutant qu’«une simple loi doit être respectée, alors que la constitution peut être piétinée».

La ministre de l’Éducation nationale reste toujours inflexible. La réglementation en vigueur et les lois de la Fonction publique interdisent le recrutement direct et sans concours, continue-t-elle de répéter à chaque intervention publique. Elle a également indiqué,  hier, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, que l’accès aux postes d’enseignants devrait être accordé exclusivement aux sortants des Écoles normales supérieures (ENS).

Par ailleurs, le mouvement de contestation gagne jour après jour un peu plus en popularité. Face aux positions sans concession de la ministre, il se voit renforcé par une autre action qui a actuellement lieu dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Les enseignants contractuels et vacataires cette Wilaya ont en effet entamé, aujourd’hui, une grève générale illimitée. Motif: les propos de la ministre qui montrent clairement que le gouvernement restera sur ses positions.

« Pourquoi cette politique de deux poids deux mesure. En 2011, des enseignants contractuels ont été intégrés en gardant leur poste. Pourquoi n’avons-nous pas le droit de bénéficier de la même décision ? », s’interroge, à cet effet, un enseignant de Tigzirt.

Massi Mansour