L’opération de rapatriement vers leur pays des migrants subsahariens en Algérie se poursuit. Les premiers ressortissants nigériens ont ainsi été transférés mardi du centre de transit de Tamanrasset vers la localité frontalière d’In Guezzam, dernière escale avant de regagner leur pays.
Le premier contingent de ressortissants nigériens concernés par l’opération de rapatriement dans leur pays a quitté ce mardi 9 décembre 2014 le centre d’accueil de Tamanrasset à destination de la localité frontalière d’In Guezzam. Celle-ci est la dernière escale pour les 318 ressortissants du contingent, venus essentiellement d’Alger et de Djelfa, avant leur entrée au Niger. Cette opération de rapatriement, qui se déroule en présence des autorités des deux pays, concerne plusieurs centaines de ressortissants nigériens en situation illégale sur le territoire algérien. Les autorités algériennes affirment que de très bonnes conditions sont assurées à ces migrants au niveau des différents centres d’accueil installés à travers le territoire national. Ils seront ensuite tous transférés vers le centre de transit de Tamanrasset, puis transportés à In Guezzam d’où ils regagneront leur pays.
A rappeler que cette opération s’est faite, selon les autorités algérienne, en concertation entre les deux pays et à la demande du gouvernement du Niger, et il ne s’agit nullement d’une opération d’expulsion. D’ailleurs, le consulat du Niger a installé, au niveau du Centre d’accueil de Tamanrasset, un bureau pour faciliter les modalités administratives de rapatriement. L’opération va durer plusieurs mois. Des milliers de ressortissants subsahariens, principalement nigériens, se sont installés ces derniers mois en Algérie. Des militants associatifs et des droits de l’Homme s’étaient indignés contre leurs conditions de vie en Algérie et avaient lancé un appel pour mettre fin à leur calvaire.
Elyas Nour