Morts de soif, victimes de violences et de racisme, le terrible drame des migrants subsahariens en Algérie

Redaction

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C’est une véritable tragédie humaine. Des dizaines de migrants subsahariens sont morts de soif en quelques jours dans le désert algérien. Des hommes et femmes morts dans une indifférence totale, broyés par la chaleur, la soif et le mépris de ces algériens qui se désintéressent entièrement du sort de ces réfugiés qui frappent à nos portes pour demander de l’aide.

En à peine deux jours, au moins 46 migrants nigériens ont péri de soif et de faim près de la frontière avec le Niger, à quelques kilomètres au sud d’In Guezzam, une localité située à 450 Km au sud de Tamanrasset. A l’origine de ce drame, l’insécurité, la famine et l’extrême pauvreté qui sévissent à nos frontières dans ces pays subsahariens, le Mali et Niger, mais aussi, ces réseaux de trafiquants et contrebandiers qui proposent leurs services à ces personnes en détresse. Ce sont les négriers des temps modernes puisqu’ils rackettent ces miséreux et les abandonnent par la suite dans le désert sans aucune assistance.

Pis encore, quelques fois, et souvent même, ces passeurs criminels sont assassinés et sauvagement exécutés au milieu du désert afin que personne ne puisse retrouver leurs traces. Ces réalités amères, nos services de sécurité les connaissent bel et bien. Mais que font-ils pour mettre fin à ce drame et empêcher ces passeurs criminels d’exploiter le malheur de voisins subsahariens ? Personne n’arrive réellement à répondre à cette question ou plutôt personne ne veut justifier ou expliquer la passivité de notre armée ou gendarmerie face à ces fléaux. Certaines sources sécuritaires indiquent tout de même que l’armée algérienne et les troupes de la gendarmerie nationale sont davantage concentrées sur la menace terroriste des groupes djihadistes réfugiés au Sahel. Mais pour autant, est-ce là une explication rationnelle et convaincante ? Pas si sûr, surtout lorsqu’on sait que le trafic illicite de migrants alimente aussi les réseaux terroristes au Sahel.

Quoi qu’il en soit, même si ces migrants subsahariens réussissent à survivre dans le désert et parviennent jusqu’à nos villes, ils continuent de subir les pires atrocités d’une discrimination sociale et d’un racisme qui ne se cache même pas. Réduits à la mendicité et aux travaux corvéables, ces subsahariens sont épinglés et pointés du doigt pour chaque problème. Le Sida, la Malaria, on leur impute toutes les maladies. L’insécurité, le vol, c’est aussi de leur faute ! Et la presse Algérienne renforce encore davantage ce racisme en mettant à sa Une « l’invasion » de notre pays par ces « parias » dont personne ne veut à travers le monde. A la souffrance et aux dangers, on ajoute le racisme. Le terrible drame des migrants subsahariens en Algérie ne semble donc pas prêt de s’arrêter.

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