Mostaganem : profession profanateur de tombes dans des cimetières

Redaction

Le cimetière chrétien de Mostaganem fait semble-t-il l’objet de convoitise, puisque trois pilleurs de tombes ont été arrêtés par la gendarmerie pour avoir profaner et voler les objets de valeur des cadavres. 

Ces voleurs n’ont laissé de répit à personne, même aux morts. Trois individus ont été surpris en flagrant délit alors qu’ils étaient en train de profaner une tombe dans le cimetière chrétien de Mostaganem, dans l’ouest de l’Algérie, rapporte le quotidien Liberté. Intéressés par les objets de valeur que portaient ces cadavres enterrés « dans les années 1873 et 1947 », rapporte le journal, les pilleurs n’ont pas hésité pas à déterrer les corps pour les dépouiller.  « Ces malfrats avaient ciblé cette tombe, mais pas une autre, non pas pour commettre un acte de profanation, mais pour récupérer des vases ou d’autres objets enterrés avec ces personnes décédées durant les années 1800 et début des années 1900. Le comble, les mis en cause ont été envoyés d’Oran vers Mostaganem, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une commande spéciale !», a déclaré le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud, chargé de communication de la gendarmerie nationale (GN) à Liberté.

Ce sont des témoins de la scène qui ont averti les autorités, qui ont aussitôt enclenché une procédure d’arrestation. L’un des suspects a alors reconnu que lui et ses acolytes originaires d’Oran venaient voler des objets dissimulés dans ces tombes, a indiqué le chargé de la communication à la GN. D’ailleurs les voleurs auraient déjà vidé des dizaines de tombes situées dans plusieurs cimetières situés à Oran.

Le pillage de tombes est devenu monnaie courante, d’après le quotidien, qui indique que les investigations menées par la gendarmerie ont mis à jour tout un réseau national, et il se pourrait même que tout un trafic de revente de ces objets se soit mis en place à l’échelle internationale. Une méthode qui date des années 90, période durant laquelle il était devenu presque normal de piocher dans les tombeaux. Ce réseau international aurait mis en place un vrai business dans le monde et serait actif surtout en Tunisie, en Espagne, en Italie ou encore en Égypte avec les tombes antiques. Le plus terrible est que les voleurs revendraient ainsi leur butin d’une valeur inestimable, à des montants dérisoires lors de ventes aux enchères.