Le gouvernement pratique, désormais, la politique de « la main tendue » avec les grévistes d’Algérie Poste. A ces derniers, le ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, a promis « l’instauration d’un environnement adéquat à même de valoriser la compétence et le rendement de chaque travailleur en termes d’équité dans la promotion, l’accès aux postes de responsabilité, les salaires et primes ».
Pour désamorcer la crise qui frappe de plein Algérie Poste, le gouvernement a fait des concessions. Après plusieurs jours de grève et de paralysie totale des bureaux de Poste, il a consenti à accorder « la promotion horizontale et verticale » aux « travailleurs remplissant les conditions requises ». Moussa Benhamadi a expliqué jeudi qu’il sera procédé également à « l’enrichissement de la nouvelle nomenclature des postes de travail ainsi que le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées ».
« Je veillerai à ce que le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication puisse mobiliser tous les moyens permettant à Algérie poste d’améliorer les conditions de travail de ses personnels sur tout le territoire national et à mettre en place les mécanismes nécessaires de sorte que ces revendications soient prises en charge par l’entreprise », a souligné encore le ministre qui a lancé ouvertement un appel à tous les travailleurs grévistes. Un appel à travers lequel il a invité « tous les travailleurs d’Algérie poste à faire preuve de sens de responsabilité, au dialogue et à la concertation pour préserver l’image de l’entreprise ». Mais cet appel ne semble pas encore avoir trouvé une oreille attentive puisque les grévistes d’Algérie Poste poursuivent leur grève et maintiennent leur mobilisation et ce jusqu’à la « démission du directeur général de l’entreprise » accusé de mauvaise gestion, de corruption et de favoritisme.