Nabila Ramdani, une journaliste franco-algérienne, vient de recevoir le prestigieux prix « Cutting Edge » (Avant-Garde) dans le cadre des « International Media Awards 2013 », pour le travail journalistique qu’elle effectue sur le Moyen-Orient.
Elle est la première femme d’origine algérienne à obtenir cette distinction. Nabila Ramdani, la journaliste franco-algérienne qui ne cesse de monter, prouve encore une fois que le talent et le travail sont les garanties de la réussite. Nabila a été récemment primée par le prestigieux « International Media Awards 2013 », un prix international qui récompense les meilleurs journalistes spécialistes du Moyen-Orient. Nabila Ramdani a réussi en tant que journaliste à Londres, où elle intervient dans les médias les plus influents : The Guardian, The Observer, The Independent, London Evening Standard, ou encore la chaîne de télévision BBC. Née en France et d’origine algérienne, la jeune femme a réussi à force de persévérance à se faire un nom dans le monde très fermé du journalisme. C’est pour vivre sa passion qu’elle a migré en Angleterre, où on lui a donné sa chance, à l’inverse de la France, où il était plus compliqué de percer dans le journalisme, tant le milieu est une histoire de cooptation.
Toujours y croire
Son talent et sa motivation dans ses bagages, Nabila est parvenue à faire ce qu’elle aimait : raconter des histoires poignantes. La journaliste s’est spécialisée dans le monde arabe et plus spécifiquement dans le Moyen Orient. Un challenge qu’elle a relevé avec succès car aujourd’hui, les grands noms du métier ont salué son travail en lui attribuant le prix « Cutting Edge ». L’International Media Awards 2013 a salué « son potentiel remarquable qu’elle a montré en tant que journaliste prometteuse ». Le jury a également souligné son « enthousiasme qu’elle a prouvé dans son travail, autant dans ses articles que dans ses commentaires ».
« J’ai été particulièrement touchée de recevoir le Prix « Avant-Garde » compte tenu de mon expérience relativement récente dans le journalisme », explique Nabila Ramdani. Et d’ajouter, « j’étais particulièrement honorée d’avoir reçu ce Prix en Angleterre où l’industrie des médias est la plus farouche et la plus compétitive ». La journaliste reconnaît qu’elle a toujours été très investie dans son métier, et ce prix ne fait que l’encourager à se donner toujours plus dans le journalisme. « On devient journaliste pour des raisons éthiques par pour récolter les prix. Mais je reconnais que ce prix est un encouragement pour écrire sur cette région. Pour moi c’est la promotion de la liberté d’expression. » Ce prix et le fait même de pouvoir exercer ce métier sont donc une chance pour Nabila, qui reconnaît être « fière en plus de représenter l’Algérie en étant la première franco-algérienne à remporter cette distinction ».
Se battre pour écrire
Une liberté de ton pourtant difficile à défendre lorsque l’on parle d’une région aussi fermée que le Moyen-Orient et le Monde arabe en général. Cette zone minée par les conflits et fermée sur elle-même représente un défi pour tout journaliste. « Le Moyen-Orient reste une région difficile à traiter, car elle est composée de sociétés secrètes, on ne sait pas vraiment ce qui se passe à l’intérieur. Et l’accès à ces pays peut devenir compliqué d’autant plus lorsque l’on est une femme. » Justement être femme a été une force pour Nabila. « Il ne faut pas considérer qu’être femme est un handicap, surtout dans une industrie dominée par les hommes. Il faut être sûre de soi et pour cela il est nécessaire d’avoir une connaissance profonde de notre domaine. Bien entendu il faut beaucoup de travail, et faire un effort quotidien. Ma chance à moi c’est d’être passionnée par mon métier », confie-t-elle.