Naima Salhi signe et persiste : « Mieux vaut une seconde épouse qu’une maîtresse »

Redaction

Naima Salhi, la présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), un parti d’obédience islamiste, signe et persiste : « je défends la polygamie et j’accepte que mon époux se remarie ». Cette femme politique va encore plus loin en appelant les hommes algériens à se remarier pour résoudre, selon elle, plusieurs problèmes sociaux qui gangrènent notre pays. Elle vient de lancer dans ce sens, une campagne sur Facebook de soutien à la polygamie. 

 S’appuyant sur les versets coraniques qui autorisent un homme à épouser deux, trois ou quatre femmes, mais à condition d’être juste envers chacune d’elles, Naima Salhi, la présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP) vient de lancer une campagne pour soutenir la polygamie. La compagne qui a créé, sur les réseaux sociaux, ces dernières 24 heures, un véritable buzz a provoqué également le mécontentement de plusieurs algériennes mariées.

« Je défends le droit des hommes et l’intérêt des femmes »

Pour légitimer sa campagne, Naima Salhi a énuméré, dans un entretien accordé jeudi au quotidien arabophone Echourouk,  les bienfaits de la polygamie. « La polygamie est autorisée par la religion musulmane. Pourquoi interdire aux hommes un droit qui permet de résoudre plusieurs problèmes sociaux que vit la femme ? Grâce à la polygamie, les divorcées, les veuves et même les vieilles filles peuvent fonder un foyer et être à l’abri du besoin », a-t-elle déclaré. Naima Salhi qui plaide depuis 2005 pour la polygamie déclare avoir refusé le nouveau code de la famille qui autorise uniquement la polygamie sous la condition du consentement de la première épouse.

« J’accepte que mon époux se remarie »

 La présidente du PEP soutient la polygamie jusqu’au bout. Elle va jusqu’à autoriser son époux à se remarier. « Je défends le droit des hommes, mais aussi les intérêts des femmes. Si mon mari estime que je n’arrive plus à subvenir à ses besoins sur tous les plans, je l’autorise à se remarier, mais à condition qu’il reste juste et équitable. Qui suis-je pour empêcher mon homme d’accomplir un droit autorisé par l’islam ? », a-t-elle indiqué.

« Mieux vaut une seconde épouse qu’une maîtresse »

Naima Salhi a appelé toutes les femmes mariées qui ont très mal pris sa campagne à prendre du recul avant de demander le divorce  et de passer leur vie à regretter leur décision. «Une seconde épouse vaut toujours mieux qu’une maîtresse. Quand un homme veut aller voir ailleurs, rien ne l’empêchera. Alors, mieux vaut qu’il se remarie », a-t-elle ajouté.  Au pouvoir algérien, la politicienne adresse un message : honte à vous de vouloir interdire un droit autorisé par Dieu.

 Avec Nourhane. S. 

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