Que se passe-t-il dans nos tribunaux ? C’est la question qui vient naturellement à l’esprit lorsqu’on apprend qu’un énième incendie s’est déclenché dans une cour de justice. En effet, le feu s’est emparé de la salle des archives du tribunal de Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla.
Une partie des documents stockés sur place ont brûlé avant que l’incendie ne soit maîtrisé par les éléments de la protection civile. Ce qui rend l’ «affaire» encore plus suspecte c’est l’étrange attitude des responsables locaux lesquels ont tout fait pour que l’incident ne soit pas médiatisé, nous apprend lundi le quotidien arabophone El Khabar.
Il faut savoir que c’est le troisième incendie que subissent les tribunaux algériens depuis quelques mois. Le 30 mars dernier, une polémique s’est déclenchée après que la Cour d’Alger ait été cambriolée. Dans un premier temps, des informations avaient fait état du vol de plusieurs dossiers «chauds» relatifs à des affaires touchant des gens hauts placés. Mais, les autorités ont vite fait de démentir ce qu’ils qualifient de «rumeurs». Quelques jours plus tard, un jeune a été arrêté. La police a indiqué que celui-ci, multirécidiviste apparemment, n’avait pris aucun dossier. Il a seulement tenté de voler ce qu’il y avait à l’intérieur comme matériel. Bien évidemment, beaucoup d’Algériens doutent de cette version officielle.
Une semaine après cet incident qu’a connu la Cour d’Alger, un incendie s’est déclenché dans la salle des archives du tribunal d’Oran. Cela s’est passé le 7 avril. Plusieurs dossiers ont brûlé dans cet incendie, vite maîtrisé également. Néanmoins, les responsables de cette autorité judicaire ont affirmé qu’aucun dossier, en cours, ne faisait partie de ce lot. En somme, même si les responsables affirment que l’incendie du tribunal de Hassi Messaoud est causé par une étincelle électrique, il n’en demeure pas moins que la multiplication de ces événements pousse les uns et les autres à se poser des questions.
Elyas Nour