Oran : La grande mosquée voit le jour après…40 ans et 850 milliards

Redaction

Parallèlement au coup d’envoi de «Constantine, capitale de la culture arabe », ce week-end a été également l’occasion pour les responsables algériens d’inaugurer, en grande pompe, la grande mosquée d’Oran, baptisée «La Grande Mosquée Abdelhamid Ben Badis», personnage, faut-il le noter, relégué au second plan lors de la cérémonie d’inauguration par les deux portraits géants du Chef de l’Etat accrochés sur la façade de l’édifice.

L’idée de la construction de cette infrastructure religieuse remonte, indique-t-on du côté de la très officielle APS, à …40 ans. En effet, c’est en 1975, que le projet a été inscrit dans le programme de la wilaya d’Oran. Elle devait être construite en même temps que celle de l’Emir Abdelkader de Constantine. Mais, pour concrétiser le projet, il aura fallu attendre quatre décennies.

Avant l’entame des travaux, le site devant accueillir la mosquée a été changé à quatre reprises, avant que les travaux ne démarrent effectivement en 2000, soit 25 ans après. Mais les mésaventures vécues par ce projet ne s’arrêtent pas là. Les travaux se sont arrêtés à deux reprises pour, entre autres, «consommation des dotations financières». En d’autres termes, les budgets alloués ont été consommés avant même que les travaux n’aient été lancés.

Pourquoi? Comment ? Une entreprise algérienne a entamé les travaux, avant de céder sa place à une homologue chinoise. Cette dernière a fait de même et c’est une société turque qui a repris le chantier en 2013. Et c’est celle-ci qui a achevé la construction de cette mosquée.

Avec l’enveloppe financière octroyée au projet par le président de la République, en 2008, de l’ordre de 5 milliards de dinars, le coût du projet en entier, a coûté finalement 8,5 milliards de dinars. En d’autres termes, 850 milliards de centimes.

Ce n’est pas le premier projet en Algérie dont la réalisation a duré plusieurs décennies. Et au fur et à mesure, que les retards s’accumulaient, les dotations financières sont, elles aussi, de plus en plus nombreuses et importantes.

 Elyas Nour

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