Plus d’un million d’Algériens touche un salaire inférieur à 15 mille DA

Redaction

Vivre avec un salaire de 15 000 Da par mois, à savoir même pas le Salaire minimum garanti par la loi, qui est fixé à 18 000 Da, est le lot de plus d’un million d’Algériens. Cette vérité amère a été confirmée par le très officiel Office National des Statistiques (ONS), dans son dernier rapport sur les revenus salariaux mensuels. Il s’agit d’une enquête portant sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages. Menée depuis 2011, elle a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 12.150 ménages algériens, repartis sur l’ensemble du territoire national. Elle a été rendue publique récemment sur le site internet de l’ONS. 

L’enquête de l’ONS nous apprend ainsi que 1 043 371 de salariés algériens, à savoir 15,6 % des 6 704 536 salariés que compte le pays tous secteurs confondus, sont payés chaque mois 15 000 Da. Un salaire dérisoire, pour ne pas dire misérable, qui ne répond aucunement aux besoins élémentaires d’un citoyen au regard de la cherté de la vie et de la flambée incessante des prix des produits alimentaires. Un simple loyer dans une grande ville algérienne ou même tout juste moyenne, dépassé les 15 000 Da par mois. Comment ces concitoyens réussissent-ils à joindre les deux bouts ? Il demeure difficile d’imaginer la vie quotidienne de ces Algériens surtout lorsqu’on prend en considération l’érosion galopante du pouvoir d’achat dans notre pays ces dernières années, .

Il est à souligner, par ailleurs, que de nombreux autres Algériens ne sont pas mieux lotis. Ils plus de 2,4 millions d’Algériens qui touchent un salaire variant entre 15 000 et 25 000 DA. Ces compatriotes représentent, précise l’enquête de l’ONS, pas moins de 36,2 % des salariés ! Un chiffre effarant. Avec un tel niveau de salaires, ces concitoyens subissent au quotidien une précarité et une détresse sociale indescriptible. Les chiffres de l’ONS prouvent enfin que l’amélioration du niveau de vie des Algériens, un slogan répété à maintes reprises par les autorités algériennes, n’est que pur affabulation.