La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) va organiser à Ouargla, à partir de ce mardi 23 avril, et pour une durée de trois jours, un «salon sur le recrutement au sein de la sûreté nationale». Une initiative qui permettra, selon une information parue sur le site Internet de la DGSN, «aux jeunes des wilayas de sud de connaître les conditions de recrutement et les spécialités au sein de la police algérienne».
Il est fort à parier que le Directeur général de la sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, annoncera, sur place, le recrutement de plusieurs centaines de policiers à Ouargla. Cette action, entreprise par la police nationale, s’inscrit, selon toute vraisemblance, dans la droite ligne des réponses accordées par le gouvernement aux doléances des jeunes chômeurs du Sud qui ont entamé, depuis plusieurs semaines, un mouvement de contestation afin de réclamer du travail. Et, apparemment, les responsables ont trouvé le moyen de «faire taire» beaucoup d’entre eux. En leur proposant des emplois, dans la police ou bien l’administration pour les plus chanceux, le gouvernement compte mettre un terme, ou au moins freiner, un mouvement qui tend à se généraliser à toutes les localités du Sud. A noter aussi que certaines entreprises publiques, principalement la Sonatrach et la Sonelgaz, font aussi partie de ce projet. Mais là, il est clair que le nombre de postes dégagés n’est pas assez important.
Quelque soit la logique populiste des plus récentes actions, en matière de recrutement par les entreprises publiques opérant au Sud, cela ne pourrait faire face à la raison économique. Donc, au lieu de proposer de véritables solutions, en matière des procédures légales liées au recrutement ou de la formation professionnelle pour ne citer que ces deux aspects, les autorités préfèrent «improviser» en procédant à un recrutement tous azimuts dans l’administration et la police ne répondant qu’à une logique conjoncturelle. Salaire contre silence…
Elyas Nour