De l’aveu du wali d’Alger lui-même, ce sont pas moins de 4 000 milliards de centimes qui ont été dépensés, ces quatre dernières années, pour l’acquisition de matériel d’entretien et de collecte d’ordures.
Alors que la capitale croule sous les ordures, le premier responsable de la cité a affirmé que la wilaya a dépensé 4 000 milliards de centimes depuis 2013, soit 1000 milliards de centimes par an, pour acheter du matériel d’entretien et de collecte d’ordures, destiné à l’ensemble des communes de la wilaya d’Alger.
Les chiffres révélés lors d’une journée d’étude organisée, ce week-end, à la salle Ibn Khaldoun, sous le thème du «tri sélectif est le premier pas vers une capitale propre», n’ont pas manqué d’étonner le commun des Algérois. Il faut dire que les sommes dépensées sont substantielles alors que les résultats sont invisibles sur le terrain. Malgré tout cet argent, Alger croule en effet sous les ordures.
Anticipant un certain scepticisme de la part des Algérois, qui se plaignent de l’insalubrité de leur ville, M. Zoukh a imputé la responsabilité aux citoyens. À son sens, « ce sont les habitants qui salissent leurs quartiers. C’est eux aussi qui sont responsables de la dégradation de leur environnement immédiat en sapant le travail des 12 000 agents de la propreté qui veillent à sa sauvegarde». Pour le wali, «il est urgent que les mentalités changent, pour pouvoir achever le projet de modernisation de la capitale».
M.M.