Quand les algériens manifestent devant un tribunal pour réclamer l’application de la peine de mort

Redaction

L’application de la peine de mort en Algérie  qui revient sur le devant de la scène à chaque fois qu’un crime crapuleux est commis. Les citoyens crient vengeance face à de tels actes abominables. Après la vive polémique qui s’est déclenchée à ce propos, au mois de mars dernier, suite au kidnapping et assassinat des deux jeunes garçons, Haroun (10 ans) et Brahim (9 ans), à Constantine, la rue exprime à nouveau sa colère et réclame haut et fort l’application de la peine capitale.

Cette fois-ci, c’est à Adrar que la population a exigé ce châtiment à l’encontre d’un criminel. En effet, dans cette ville située à l’extême sud, des citoyens se sont rassemblés devant le siège de la cour de justice pour réclamer l’application de la peine de mort à l’encontre d’un présumé assassin, âgé de 19 ans. Celui-ci avait été arrêté après l’assassinat d’un jeune de 28 ans, à son domicile. L’accusé s’était introduit dans le domicile de sa victime, pour lui voler des bijoux et de l’argent avant qu’il ne décide de lui ôter la vie. Trois autres personnes sont complices. Il st à signaler que les quatre assassins avaient bénéficié récemment de la grâce présidentielle.

C’es dire que cette mesure prise à l’occasion des fêtes du 1er novembre et du 5 juillet pose sérieusement problème. Choqués par la violence d’un tel acte, les citoyens se sont donc rassemblés devant la cour de justice pour demander la condamnation à mort du principal accusé. Un autre rassemblement est prévu en début de semaine, devant le siège du tribunal qui va juger l’affaire. Il est utile de rappeler que la législation algérienne autorise la peine de mort. Néanmoins, un «moratoire» a été tacitement prononcé quant à son application depuis exactement 20 ans. La dernière exécution a eu lieu en 1993. Elle est liée à une affaire de terrorisme. Dans l’affaire des deux jeunes garçons de Constantine, le tribunal criminel avait condamné les deux auteurs du crime à la peine capitale. Des condamnations à mort sont souvent prononcées sans qu’elles soient exécutées.

 

Quitter la version mobile