Plusieurs indices : cela se passe pendant l’été. C’est une activité à faire seul ou en famille, et à toute heure. Les Algériens la pratiquent régulièrement, voire tous les jours. Ils sont même 2 millions chaque jour à la pratiquer… Vous n’avez pas trouvé ? Il s’agit de la plage !
L’été algérien a toujours ce parfum iodé. La mer est la principale activité des Algériens qui habitent ou se rendent sur le littoral du pays. Cette année ce sont « deux millions d’Algériens qui se rendent quotidiennement aux plages, selon les statistiques fournies par la protection civile », a déclaré à l’APS, le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Mohamed Benmeradi. La plage est le dernier refuge des Algériens qui n’ont pas pu se permettre de vacances à l’étranger. Facilement accessible, les plages ont toujours un grand succès. Loisir pour les uns, générateur de travail et de richesse pour les autres, il semblerait qu’il faudrait miser de plus en plus sur le littoral algérien.
« La majorité de ces estivants se rendent aux plages le matin et retournent le soir chez eux », a précisé le ministre. Pour ceux qui ont la chance de vivre à quelques pas ou km des plages, l’aller-retour quotidien n’est pas compliqué, mais les touristes de l’intérieur du pays qui doivent poser leurs valises sur place durant plusieurs jours, et bien c’est le parcours du combattant à cause du manque d’hébergement. C’est pourquoi, Mohamed Benmeradi a souligné la force des infrastructures d’accueil dans les villes côtières.
Flux touristique gonflé, puis dégonflé
En effet, le potentiel du littoral algérien est encore trop sous-exploité. L’attrait pour la mer Méditerranée n’est pas suffisant pour convaincre les estivants de passer plus de temps sur place. Un fait reconnu par Benmeradi qui a indiqué que les capacités d’accueil dans les quatorze wilayas du littoral demeurent faibles. Il a rappelé que l’augmentation des capacités d’accueil avec l’accroissement des établissements hôteliers dans les villes côtières est l’objectif du gouvernement. Pour ce faire la réalisation de 700 hôtels a été entamée en Algérie, a expliqué le ministre, précisant que 60% sont situés sur le littoral, ce qui va permettre d’améliorer les conditions d’accueil des estivants.
En outre, il serait indispensable de sécuriser des espaces encore inexploités et de réglementer la gestion des plages, souvent soumises au premier venu qui souhaite faire privatiser une plage, en faisant payer chaises et tables, ou en proposant toute sorte de services à prix d’or. Une enveloppe de 10 milliards de dinars pour l’aménagement et la sécurisation des plages, a été dégagée.
La rédaction avec APS