« Marché de la solidarité », « restaurants de la Rahma », les actions caritatives en tous genres se multiplient pendant le mois de Ramadhan. Les initiatives associatives et citoyennes envers les plus nécessiteux se font plus nombreuses à travers tout le pays.
795, c’est le nombre de restaurants de la Rahma estimé par le ministère de la Solidarité nationale. A l’initiative de ces repas offerts on trouve plusieurs acteurs publics et privés : le Croissant rouge, les Scouts musulmans et les APC, entre autres.
Les restaurants de la Rahma, rompre le jeûne dans la solidarité, l’entraide et la convivialité
Le Croissant rouge algérien (CRA) reste un acteur majeur de la solidarité pendant le Ramadhan. Des restaurants ont ouvert leurs portes sur tout le territoire national à raison d’une dizaine par wilaya. A Alger, 10 restaurants se sont installés et 7 devraient encore ouvrir dans les prochains jours. Pour le secrétaire général du Croissant rouge, Lahcene Bouchakor, les dons de cette année restent néanmoins insuffisant.
A Alger-centre, 5 restaurants de donateurs privés ont commencé à distribuer des repas : rue Hariched, rue Tanger, boulevard Amirouche, rue Larbi Ben M’hdi et boulevard Khemisti. Deux autres attendent toujours l’aval de l’APC pour ouvrir leurs portes. Les restaurants de la capitale ne pouvant pas accueillir tous les nécessiteux, de nombreux couffins du Ramadhan, sorte de « f’tour à emporter », sont également distribués.
Dans un communiqué à l’APS, les Scouts musulmans algériens (SMA) ont annoncé leur programme de solidarité pour le carême : 84 restaurants ont vu le jour dans 23 wilayas. 1 800 bénévoles ont été mobilisés pour servir 14 555 repas chauds par jour. Un grande partie de ce programme est développé sur Alger, la wilaya profite de 27 restaurants et 2 800 repas chauds servis chaque jour par les SMA.
A Alger, même dans les quartiers chics, des repas sont offerts aux plus nécessiteux
Les Twins de Coeur, un projet porté par deux frères jumeaux, Juba et Ghiles Meddah, offrent 100 à 150 repas tous les soirs du mois de carême au restaurant Kheimat Dar Sultan, à quelques mètres de la mosquée (cité Silier) du quartier hupé d’Hydra. Juba, l’un des fondateurs de l’association explique son choix : « Il existe aussi des nécessiteux dans les endroits chics de la capitale. Chaque jour, nous donnons des couffins de Ramadan à plusieurs familles. Certains ne veulent pas rester au restaurant pour le f’tour. Peut être ne veulent ils pas être vu entrain de participer à une Rahma par leurs voisins du quartier. « Le jeune homme ajoute : « La pauvreté ne doit pas être une honte. »
