Étant un des 5 piliers de la religion musulmane, le jeûne du Ramadhan doit être observé par tous les croyants adultes pendant un mois, de l’aube au crépuscule. Si ce jeûne est, dans l’ensemble, sans danger, il existe des contre-indications. La loi musulmane prévoit donc des autorisations de rupture du jeûne et des dispenses de jeûne pour certains fidèles.
Les catégories de personnes concernées par les autorisations de rupture du jeûne pour des raisons médicales sont les femmes enceintes, les mères qui allaitent leur enfant et les personnes souffrant d’une maladie temporaire. Pour ce qui est de la grossesse et de l’allaitement, la rupture du jeûne est permise si la mère « craint un préjudice pour elle-même ou son enfant » explique le site musulman Al-Kanz. Les médecins recommandent cependant aux femmes enceintes d’éviter le jeûne en toutes circonstances. Les malades eux peuvent rompre le jeûne si celui-ci risque de freiner la guérison et de constituer un danger mortel. Personnes malades et femmes enceintes ne sont cependant pas exemptées de jeûne : elles doivent rattraper un peu plus tard les jours où elles n’ont pas jeûné.
Ce n’est pas le cas des personnes atteintes de maladie chronique. Ces dernières bénéficient de dispenses de jeûne, qu’elles doivent compenser en offrant l’aumône. Les dispenses concernent notamment les personnes souffrant d’hypertension, de pathologies cardiaques (car le cœur, qui est un muscle, est soumis à rude épreuve pendant le jeûne), d’insuffisance rénale, ou d’immuno-déficience (car les défenses immunitaires sont affaiblies par le jeûne). Elles visent également les diabétiques insulinodépendants : du fait de la modification du rythme nutritionnel (carences en sucre pendant la journée, excès lors de la rupture du jeûne), il est difficile pour ces derniers d’adapter leur traitement.