Près de deux tiers des trois millions de diabétiques algériens jeûnent durant le mois de Ramadhan malgré les risques encourus. C’est ce qui a été rapporté, mercredi, sur les colonnes du quotidien francophone «Liberté» qui indiquent que les associations de diabétiques soutiennent que des dizaines d’entre eux décèdent chaque année.
Ils sont 60% donc à effectuer le jeûne. Et la majorité d’entre eux, consciemment ou non, mettent leur vie en danger. Pour les spécialistes, les personnes atteintes d’un diabète de type 1 et 2 sous insuline de jeûner. Il s’agit, beaucoup plus, des personnes âgées qui ne conçoivent pas le fait de ne pas «respecter» ce pilier de l’Islam. Les risques sont encore plus grands, depuis quelques années, alors que le mois de Ramadhan coïncide avec une période où le climat est souvent marqué par des températures caniculaires. Bien évidemment, ce comportement, qui est de jeûner malgré les recommandations médicales, n’est pas propre à l’Algérie. Le journal ajoute qu’une étude menée par un laboratoire révèle que «dans les autres pays musulmans, 79 % des diabétiques de type 2 observent également le jeûne tout le mois de Ramadhan».
Pour les médecins, il est primordial que les diabétiques consultent leurs médecins avant d’entamer le jeûne. Il faut préciser que la majorité d’entre eux ne le font pas. Pour être plus précis, quatre personnes sur cinq, atteintes d’un diabète de type 2 jeûnent sans avis médical. Ce qui les met automatiquement en danger. Beaucoup d’autres malades aussi, hypertendus et cardiopathes, entre autres, sont dans la même situation. En somme, il est clair qu’un travail de sensibilisation est plus que nécessaire pour que ces personnes ne soient pas mises en danger durant ce mois. Les Ministères de la santé et des affaires religieuses sont directement concernés.
Elyas Nour