Les ahmadis continuent de subir l’inquisition dans l’indifférence générale. Plusieurs d’entre eux ont été condamnés ces derniers jours dans plusieurs régions du pays. C’est le cas à Oran et Constantine où des adeptes de cette orientation musulmane ont écopé de quatre ans d’emprisonnement.
C’est devenu une règle ces derniers mois. Les services de sécurité arrêtent systématiquement tous ceux qui sont soupçonnés de pratiquer l’ahmadisme. Selon des témoignages, recueillis notamment auprès d’avocats, les autorités policières et même judiciaires posent des questions liées aux convictions de ces citoyens. Des juges enjoignent même à certains mis en cause de «revenir» dans le droit chemin.
Selon plusieurs spécialistes, les pratiquants du rite ahmadi ne prêchent jamais la violence contrairement aux salafistes qui le font de manière ostentatoire. Qu’est-ce qui pousse donc les autorités à être ainsi impitoyables vis-à-vis de cette communauté ? Des indiscrétions indiquent que le gouvernement algérien agit ainsi pour satisfaire aux desiderata du régime saoudien qui veut protéger le wahhabisme dont il est le promoteur ! Affaire à suivre.
Essaïd Wakli