Les 65% de femmes algériennes en âge de procréer qui prennent la pilule seraient heureuses d’apprendre les conclusions d’une récente étude scientifique, menée par des chercheurs britanniques, qui établit un lien entre l’usage de ce moyen de contraception et la protection contre le cancer de l’utérus. Selon l’étude, la pilule contraceptive a permis d’éviter quelques 200.000 cancers de l’utérus au cours des dix dernières années dans les pays à haut revenu.
L’étude, publiée récemment dans une revue spécialisée, a été menée par des chercheurs britanniques. Selon l’étude, la prise d’un contraceptif oral, pendant 5 ans, réduirait le risque d’avoir un cancer de l’endomètre avant 75 ans d’environ 25% . Sa prise, pendant dix ans, diviserait pratiquement par deux le risque d’avoir un cancer de l’endomètre, qui passerait ainsi de 2,3 cas pour 100 femmes à 1,3. L’étude a porté sur un échantillon de 27.000 femmes atteintes d’un cancer de l’utérus dans 36 pays d’Europe, d’Amérique du nord, d’Asie, d’Australie et d’Afrique du Sud.
Les scientifiques ont prouvé l’effet protecteur de la pilule contre ce type de cancer qui affecte dans le monde plus de 3.4 millions de femmes puisqu’ils ont conclu qu’en l’espace de 50 ans, sur 400 000 cas de cancers de l’utérus, 200 000 femmes utilisant la contraception orale ont pu être protégées.
Les chercheurs ont, par ailleurs, souligné que même quelques années après avoir arrêté la contraception orale, l’effet protecteur contre le cancer de l’endomètre persiste.
Ils ont également précisé que toutes les femmes sous contraception orale sont concernées et ce, qu’elles aient consommé pendant des années la pilule ou juste pendant une période courte. Il est à rappeler que le cancer de l’utérus est différent du cancer du col qui peut être détecté par frottis.
Les auteurs de l’étude affirment également que la réduction du risque n’a pas évolué depuis les années alors même que les dosages en œstrogènes des pilules oestroprogestatives ont fortement baissé à partir des années 1980.
Nourhane S.