Falsification de bulletins de notes, permission aux étudiants de surveiller les examens et nomination d’un recteur dont le doctorat a été rejeté par un jury ; les scandales n’en finissent pas d’ébranler la Faculté de droit de Ben Aknoun à Alger.
Selon le journal arabophone El-Khabar qui cite un étudiant, fils d’un conseiller auprès de la Cours suprême, des « visiteurs de nuit » se sont introduits dans une salle de délibération pour gonfler des notes de passage de plusieurs étudiants, essentiellement des enfants de hauts responsables. Pis, selon la même source, lors que les enseignants ont demandé des comptes, l’administration répond par l’impératif de « secret professionnel ».
Autre scandale révélé par le journal : la faculté de droit de Ben Aknoun a rejeté, à deux reprises, une thèse de doctorat d’un enseignant pour « des fautes ». Mais, paradoxalement, ce dernier a réussi à faire accepter sa thèse par une autre université du Sud. Pis, l’homme se trouve aujourd’hui recteur d’une autre université de la région.
La Faculté de Droit de Ben Aknoun ne s’est pas arrêté là. Puisque les responsables de l’établissement ont accepté, en « accord avec une organisation estudiantine » de laisser des étudiants « surveiller des examens ». Selon la même source, la protestation des enseignants n’a abouti à rien du tout. Même le recteur de l’Université d’Alger 1 dont dépend la faculté, n’a pas voulu répondre aux questions du journaliste.
E. W.