Selon une étude : L’élection présidentielle algérienne est parmi les 20 scrutins les moins intégres dans le monde

Redaction

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Une étude publiée dans le cadre d’un rapport du The Electoral Integrity Project (EIP), intitulée « 2014, The Year in Elections« , dresse un bien triste constat pour l’un des plus grand et riche pays d’Afrique. L’Algérie, censée être une digne République Démocratique et Populaire depuis l’Indépendance, figure derrière l’Iraq, le Pakistan et le Kuwait pour ne citer qu’eux, occupant la honteuse 103 position sur 117.

Des spécialistes des sciences politiques comparatives, ont mené des études comparatives sur les institutions démocratiques, les élections, l’opinion publique, les communications politiques et la politique du genre dans de nombreux pays. La série d’études réalisées grâce aux différents critères cités si dessus indiquent que pour l’élection présidentielle de 2014, l’Algérie occupe le 103e rang en matière d’intégrité des élections, sur 127 scrutins dans 107 pays.

Classée devant l’Égypte, l’Algérie se place néanmoins bien loin de son voisin tunisien, qui se présente comme la vraie réussite démocratique accouchée par les printemps arabes après les élections présidentielle de novembre dernier. Elle se classe ainsi à la 25e position et pour les législatives d’octobre 2014, à la 34e place.qui  La Tunisie occupe de ce fait la tête des pays africains et arabes dans ce classement.

Dans le top du classement, on retrouve la Norvège, la Lituanie et le Costa Rica. Dans le  bas du tableau, les très très mauvais élèves sont la Syrie, le Bahreïn et l’Afghanistan.

L’Algérie, pseudo République Démocratique et Populaire ?

Les élections en Algérie ne passionnent et n’animent pas le peuple blasé, écœuré, qui considère, résigné, le sort électorale déjà scellé et joué d’avance. Fraudes, pressions, corruptions, ont d’ailleurs été dénoncées par le candidat sortant de la précédente élection d’avril 2014 (réélection de Bouteflika pour son 4e mandat avec 81.53% des scrutins) dans son livre blanc. Il y dénonce un phénomène qu’il trouve « hautement sophistiqué ».

 Classement

Le constat et sans appel, la culture démocratique en Algérie n’a pas pris racines et fleuris comme les espoirs qui pensaient éclore après indépendance. La seule culture démocratique qui existe vraiment est celle d’un candidat unique -dans la droite lignée du traditionnel candidat unique présenté par le FLN depuis l’accession à l’Indépendance- opposé à d’hypothétiques partis d’opposition qui ne pèsent pas bien lourd lors des élections.

La conclusion, on la connait tous, au final, c’est le candidat du système qui est élu. Faut-il rappeler cette page noire et douloureuse de la récente histoire algérienne, qui a pour point de départ l’annulation immédiate des élections en 1991 après les résultats du premier tour, qui voyaient se profiler une victoire du Front islamique du salut (FIS). Dans un temps ou la démocratie n’en était qu’à ses balbutiements, ou la notion de choix démocratique n’était pas encore bien encrée dans les habitude et ou la crainte de perdre le pouvoir et de voir l’instauration d’une république islamique fut si fort, le pouvoir algérien a fait le choix de désavouer la démocratie pour préserver son système face à ce qui était en réalité un « non choix » populaire.
Le jeu des élections est dès lors tronqué et quelque peu illusoire, comme le confirme aujourd’hui cette étude.

L’inquiétante réalité, c’est que l’Algérie occupe le bas des talbeaux dans beaucoup de domaines. Pour ne citer que quelques brefs exemple, elle se classe par exemple 93 au niveau de l’indice de développement Humain selon une étude de 2014,  121 sur 180 entre le Népal et le Mali pour ce qui est de la Liberté de la presse en 2014, 131 au classement mondial de 2013 des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Mais l’Algérie peut aussi occupé les cimes des classements. Et vous savez en matière de quoi ? D’éducation ? Santé ? Non, d’armement ! Le pays est le 9e imporateur d’armes dans le monde et se positionne en 4e place dans le classement 2014 des armées arabes selon leur puissance établi par le site « globalfirepower ». Comme dit le dicton « on ne peut pas être bon partout… »

 

 

 

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