A Sétif, l’opinion publique est secouée à la suite d’une grave négligence médicale. Quatre nourrissons sont décédés en une semaine au sein du service maternité de l’hôpital de Sétif à cause d’une note administrative ordonnant l’éloignement des médecins gynécologues du service et donnant aux seules infirmières la charge de s’occuper des nouveau-nés.
Selon le quotidien arabophone Echourouk, les médecins et le personnel paramédical ont, pourtant, refusé de se soumettre à cette note absurde émanant de l’administration. Mais le service Mère et enfants de l’hôpital de Sétif a été, tout de même, vidé de ses gynécologues pendant une période. Résultat : quatre nourrissons, placés dans des couveuses, sont morts. Aujourd’hui encore, l’administration n’a toujours pas réagi face à ce scandale qui a soulevé une vague d’indignation à Sétif.
Il est à souligner que ce n’est pas la première fois que des négligences se soldent par des crimes et des décès dans les hôpitaux publics en Algérie. L’année dernière, à Sidi Bel Abbès, une ville située à l’ouest du pays, un vieil homme âgé de 72 ans, un malade diabétique, est décédé lorsqu’il a été évacué en urgence pour une hyperglycémie. Le patient a rendu l’âme sur un fauteuil roulant devant la porte de l’ascenseur du Service Endocrinologie pour la simple raison que les gardes ont mis énormément de temps pour trouver les clés de la porte d’ascenseur en panne. Trois infirmiers et deux agents de sécurité ont été suspendus à la suite de ce drame provoqué par un laisser-aller inqualifiable.
De pareilles tragédies sont légion dans nos hôpitaux qui croupissent dans la négligence et la mauvaise gestion. Et de plus en plus de citoyens recourent à la Justice pour déposer plainte pour pour non-assistance à personne en danger et négligence ayant entraîné mort d’homme»