Décidément, se soigner à l’étranger, c’est devenu une tradition bien ancrée dans le milieu politique algérien. Après le transfert du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Paris pour recevoir des soins et effectuer des examens complémentaires à l’hôpital Val-de-Grâce, c’est au tour du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, de partir en Suisse pour être hospitalisé dans une clinique privée.
Selon le quotidien arabophone El Khabar, Sidi Saïd a été transféré en Suisse le 30 avril dernier. Victime d’un accident cardiaque, Abdelmadjid Sidi Saïd, âgé de 64 ans, a été transféré en urgence vers une clinique privée suisse. Nous ignorons pour l’heure si le patron de l’UGTA s’est rétabli de cet accident cardiaque, mais les sources citées par El Khabar laissent entendre que son état de santé s’est détérioré ces derniers jours. Quoi qu’il en soit, l’hospitalisation du patron de la centrale syndicale en Suisse vient confirmer que même nos dirigeants syndicalistes ne font pas confiance à notre système de santé en pleine tourmente depuis des années à cause de ses nombreux dysfonctionnements. Il ne reste, apparemment, que les pauvres citoyens à la bourse modeste qui daignent encore se rendre dans les hôpitaux publics pour recevoir des soins. Les dirigeants politiques et les acteurs du monde des affaires en Algérie ont depuis longtemps décidé de bouder ces établissements qualifiés, par des pans entiers de la société Algérienne, de mouroirs…