A-t-on vraiment fêté l’aïd el-fitr sans avoir effectivement aperçu le croissant lunaire ? C’est ce que pense, en tout cas, l’association Sirius. Cette dernière a affirmé que les Algériens ont célébré l’aïd sur la base d’un croissant inexistant car, scientifiquement parlant, il était impossible d’observer le croissant à l’œil nu ou muni d’instrument.
A la veille de la nuit du doute, Sirius faisait partie de nombreuses autres associations d’astronomie ayant assuré l’impossibilité d’observer le croissant lunaire durant la nuit du jeudi au vendredi. Pourtant, la Commission nationale de l’observation du croissant lunaire du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs a annoncé que le vendredi 16 juillet était lr premier jour de l’aïd el fitr. « Les Algériens ont célébré l’aïd suite à une arnaque, car « sur la base de la seule observation oculaire, le croissant était scientifiquement invisible jeudi soir », affirme Sirius dans un communiqué. Les membres de l’association ont expliqué qu’il existait des Ijtihads (efforts de réflexion) légitimes qui peuvent nous faire accepter l’aïd le vendredi comme le samedi, mais sur la base de l’observation oculaire du croissant, cela était impossible.
L’association va plus loin en évoquant une erreur ou une fraude scientifique, le Comité des croissants lunaires prétendant toujours dans ses communiqués que sa décision est conforme aux données scientifiques, et « cela devrait nous interpeller en tant que croyants et en tant que scientifiques », ajoute Sirius dans son communiqué.
Il faudrait donc s’interroger sur ce qui a poussé le Comité des croissants lunaires pour prétendre avoir observé le croissant dans quatre wilayas alors que scientifiquement son observation était impossible ?
Nourhane S.