Des salariés de plusieurs sites pétroliers du sud algérien menacent de recourir à la grève s’ils n’obtiennent pas les mêmes droits que les employés étrangers. Ils exigent notamment une hausse de leur salaire pour atteindre le même niveau que ceux des expatriés qui sont parfois « dix fois supérieurs » aux leurs.
14 sites pétroliers dans le sud de l’Algérie sont menacés par une grève des salariés algériens, lassés de demander une amélioration de leur situation. L’information a été révélée par l’agence de presse Xinhua ce mardi 29 avril. En effet les sites pétroliers de Ouargla, Illizi, Adrar et Tamanrasset pourraient être en partie paralysés si les travailleurs algériens mettent à exécution leurs menaces. La contestation est menée par la coordination des travailleurs algériens au sein des entreprises pétrolières étrangères, nous apprend l’agence de presse qui précise que le revendications portent essentiellement sur les salaires des employés d’origine algérienne. La coordination dénonce un traitement à deux vitesses, qui favoriserait les employés étrangers et surtout les entreprises qui les emploient. Ces dernières en profiteraient pour gonfler les salaires de leurs employés pour payer moins d’impôts.
Les Algériens demanderaient un réajustement salarial en fonction de leurs compétences et non de leur nationalité. La coordination a ainsi recueilli les signatures de 3.000 travailleurs qui revendiquent le droit à un meilleur salaire, ainsi que l’ouverture d’enquête sur ces entreprises pétrolières. L’agence de presse rappelle que les salariés n’en sont pas à leur première revendication, elle cite d’ailleurs El Hachemi Abderrahmane, l’un des représentants des travailleurs qui a expliqué que certains de ses collègues ont été licenciés sur le seul fait qu’ils aient revendiqué leurs droits.
Si la grève venait à prendre, elle mettrait dans l’embarras les entreprises pétrolières et surtout freinerait considérablement la production de ces sites stratégiques.
