Nouvelle victoire pour les militantes féministes. La cour d’Alger a confirmé, ce matin de dimanche 6 janvier, le jugement prononcé contre l’ancien directeur de la Chaîne 4 de la Télévision publique. Ce dernier a été poursuivi par des journalistes et techniciennes de l’établissement pour « harcèlement sexuel ».
Le vieux directeur, aujourd’hui suspendu de ses fonctions, écope de 6 mois de prison avec une amende de 200 000 DA. « Il y a eu confirmation de la décision prise en première instance, à savoir six mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 DA mais il y a eu une réévaluation du montant des dommages et intérêts qui passent de 100 000 à 300 000 DA pour chacune de ses victimes », a expliqué Soumia Salhi, présidente de la Commission des femmes travailleuses et de l’Association pour l’émancipation de la femme (AEF), au site TSA.
Trois journalistes et une script de la chaîne 4 d’expression amazigh ont porté plainte, en juin 2011, contre Saïd Lamrani, directeur de la chaine, pour « harcèlement sexuel ». Le Tribunal de Sidi-M’hamed, à Alger, avait condamné, en octobre, le responsable à une peine de six mois de prison avec sursis et 200 000 DA d’amende. L’accusé a fait appel. Ce procès est le premier du genre en Algérie. D’autres femmes travaillant dans la même entreprise se sont exprimées dans les médias. Mais elles n’ont pas osé aller loin sans doute par pudeur.
E. W.