Nouvelle vague d’arrestation dans la communauté ahmadie. Sept adeptes de ce culte ont été arrêtés par la gendarmerie nationale et placés sous contrôle judiciaire dans la wilaya de Sétif. Les prévenus sont accusés de prosélytisme.
Les enquêtes menées sur les activités des minorités religieuses ont permis aux services de la gendarmerie nationale d’arrêter sept Ahmadis qui se livraient à du prosélytisme dans la wilaya de Sétif, a rapporté le site internet AlgérieScoop, citant des sources bien informées.
Les prévenus ont été déférés devant le parquet qui a, ensuite, décidé de les mettre sous contrôle judiciaire, a indiqué la même source ajoutant que les individus en question ont été accusés de distribution d’ouvrage et de tracts faisant la promotion du courant Ahmadis.
Il convient de noter que la traque des Ahmadis continue malgré toutes les pressions exercées par les ONG et les organisations internationales depuis plus d’un an. Interrogé en mai dernier sur la politique de répression menée par le gouvernement à l’encontre de cette minorité religieuse, l’ex-ministre des Affaires étrangères Ramtan Lamamra, avait répliqué très maladroitement, que « l’universalité des principes des droits de l’homme ne doit aucunement signifier unicité et/ou uniformité du modèle d’organisation sociale ou politique». Une façon de dire que l’Algérie jouit d’un modèle démocratique qui accepte quelques entorses « nécessaires », car conforme à son modèle social.
Rappelons à la fin que plus 280 Ahmadis ont fait l’objet d’enquêtes ou de poursuites l’année dernière, après une vague d’arrestations qui a suivi le rejet par les autorités d’une demande d’enregistrement d’une association Ahmadie et de l’inauguration d’une mosquée en 2016.