Le séisme de magnitude 5,1 sur l’échelle de Richter qui a été ressenti jeudi 29 novembre 2012 à 00 h 15 dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, à 200 Km d’Alger, a poussé des milliers d’habitants à passer la nuit dehors dans les rues. Les « Béjaouis » ont donc préféré affronter le froid glacial au lieu de rester dans leurs domiciles exposés aux risques d’effondrement.
Un véritable vent de panique s’est donc emparé de Béjaïa dans la nuit de mercredi à jeudi. La secousse tellurique a été lourdement ressentie et des familles se sont réfugiées sur les trottoirs, d’autres ont même planté des tentes pour y passer la nuit. Ce sont surtout les habitants de la vieille ville de Béjaïa qui ont ont été le plus terrifiées par ce tremblement de terre brusque. « Plusieurs anciennes habitations ont été fissurées. Des mûrs se sont effondrés et les toits ont failli lâcher. Les dégâts ne sont pas très importants, mais elles ont suffi pour effrayer les habitants », témoigne à ce propos Zoheïr, un habitant de vieille ville de Béjaïa. Notre interlocuteur n’a pas manqué d’exprimer sa colère à l’encontre des autorités locales.
« Nos autorités n’ont même pas dépêché des ambulances pour secourir les blessés ! Dieu merci, la solidarité entre les citoyens s’est manifestée dès les premières minutes du tremblement de terre. La population a passé une nuit blanche dans les rues et les services de l’Etat n’ont même pas eu la présence d’esprit d’aller à la rencontre de ces habitants apeurés pour les aider à surmonter ce choc », s’indigne encore Zoheïr d’après lequel, les « Béjaouis » comptent bien répondre à l’immobilisme et l’indifférence des pouvoirs publics par un « très fort taux d’abstention »…