Un élève hospitalisé après avoir été brutalisé par son enseignant

Redaction

Bedreddine Rahmouni est un élève en cycle moyen, hospitalisé actuellement aux services de réanimation à l’hôpital Naffissa Hamoud, ex-Parnet, à Alger. L’enfant est atteint d’épilepsie, mais ce n’est pas une crise ordinaire qui a causé son hospitalisation. Ce sont bien les coups assénés par son enseignant de physique qui sont à l’origine de son admission à l’hôpital.

La violence en milieu scolaire est un problème mondial dont les conséquences sont préjudiciables sur les enfants, mais aussi sur l’ensemble de la société. Le cas de Bedreddine Rahmouni, un enfant épileptique, qui a récemment été transféré en urgence à l’hôpital Naffissa Hamour, ex-Parnet, à Alger reflète l’ampleur de ce phénomène dans la société algérienne et l’urgence de l’adoption de lois répressives pour enrayer ce fléau.

L’enfant raconte, dans une vidéo publiée sur la chaine de télévision algérienne El Djazairia 3, comment l’enseignant de physique l’a frappé pour le punir en raison de son comportement irrespectueux en classe. «Quand mon enseignant de physique m’a accusé d’avoir été le premier à rire en classe, je lui ai expliqué que je suis malade et qu’il devait me punir en m’envoyant à l’administration. Cependant, il m’a quand même asséné des coups ayant provoqué une crise d’épilepsie », raconte Badreddine Rahmouni.

Les élèves et les enseignants de l’école ont soutenu le témoignage de la victime et ont affirmé que leur camarade a réellement perturbé le déroulement du cours et que l’enseignant, en dépit de sa connaissance de l’état de santé de l’élève, a quand même eu recours à la violence pour le rappeler à l’ordre.

L’administration de l’école, située dans un village à Khemis Miliana, commune de la wilaya d’Aïn Defla à environ 114 km à l’ouest d’Alger, a affirmé que l’enseignant incriminé passera en conseil de discipline. À ce propos, Fawzi Teboune, le directeur de l’éducation de la Wilaya d’Aïn Defla, a assuré que l’enseignant sera sanctionné en fonction des lois.

Il faut dire qu’au-delà de l’état de santé fragile de l’élève atteint d’une maladie invalidante, ce cas relance le débat sur la violence dans la relation élève-professeur qui, en dépit des lois interdisant aux enseignants le recours à la violence physique pour punir les élèves, persiste dans certaines écoles. La violence scolaire reste souvent impunie et non reconnue. Des lois protégeant les élèves des châtiments corporels à l’école doivent être adoptées en Algérie pour protéger nos enfants.

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