Un rassemblement de soutien à Bejaïa pour les réfugiés subsahariens et syriens d’Algérie

Redaction

La situation des migrants subsahariens et syriens inquiète au plus haut point la société civile algérienne. Une action de protestation est prévue à Bejaïa pour soutenir les réfugiés subsahariens et syriens, une frange très fragile de la société, et appeler les pouvoirs publics à intervenir en urgence.

A cet effet, quatre organisations, à savoir la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Bejaia (CSTB), le Collectif d’étudiants et d’enseignants universitaire de Bejaia (CEEUB) et le parti Mouvement démocratique et social (MDS), vont organiser, le 27 octobre, à 10 h, un rassemblement, devant le siège de la wilaya de Bejaïa. Cette action sera tenue afin de «dénoncer l’abandon des pouvoirs publics de ces réfugiés de guerres et d’exiger des réponses appropriées à cette problématique». Les initiateurs de cette manifestation de solidarité envers les réfugiés subsahariens et syriens estiment que «l’Algérie a offert l’asile à des réfugiés de guerre subsahariens et syriens, avec aucune politique d’encadrement ni prise en charge, ce qui a créé une situation dramatique pour ces réfugiés et pour la population algérienne. Le problème dure depuis des mois, et risque d’engendrer des complications graves qui provoqueront des crises de société».

Il faut dire que même le gouvernement reconnaît qu’il y a des «lacunes» jusque-là en la matière. A l’instar de la Ministre de la solidarité, Mounia Meslem, qui a indiqué, hier, que le gouvernement est en train d’élaborer une «feuille de route pour une meilleure prise en charge des migrants africains en Algérie». Ce qui veut dire que les choses ne sont pas en train d’être faites, à l’heure actuelle, comme il se doit. «Des phénomènes dangereux telle que l’exploitation des hommes, de femmes et d’enfants qui n’ont aucun statut, ni droit, des réactions de peurs de l’étranger, de la maladie, des mendiants, se prolifèrent et risquent d’engendrer des violences qu’on personne ne peut maîtriser», avertissent ces quatre organisations qui appellent «l’ensemble des citoyens à réfléchir prudemment à cette situation». Cette action sonne comme une compagne pour sensibiliser les citoyens à cette problématique, et aussi un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils prennent en charge sérieusement ces réfugiés.

 Elyas Nour 

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