Une banque de données pour contrôler l’émigration ?

Redaction

emigration clandestine

Pour tenter de juguler l’émigration clandestine, les autorités sécuritaires algériennes tentent d’établir une base de données pour réduire le flux des migrants subsahariens, de plus en plus nombreux à tenter de venir en Algérie.

Selon des informations données au quotidien francophone l’Expression, les services de gendarmerie, qui font face à de nouvelles vagues de migrants qui arrivent des pays subsahariens, veulent maîtriser le phénomène. Cette décision est devenue de plus urgente surtout que pas mal de 10 réseaux de trafic d’êtres humains activent dans les régions du Sud du pays, mais notamment dans les pays voisins, essentiellement au Niger.

Les premières mesures commencent par des prélèvements d’empreintes de migrants refoulés dans leurs pays d’origine. Il s’agit pour les responsables de services de sécurité de pouvoir au moins ficher ses personnes dans les cas de récidive.

Plusieurs dizaines de migrants clandestins ont été refoulés d’Algérie ces derniers temps. Les régions côtières sont les plus touchées par les phénomènes. Nombre de ces migrants tentent de traverser la méditerranée pour rejoindre l’Europe, tandis que d’autres s’installent et travaillent dans des chantiers en Algérie. Une partie d’entre eux s’adonne à des trafics de tous genres, notamment la drogue et la fausse monnaie.

Plus de 90 migrants nigériens ont trouvé la mort au début du mois d’octobre alors qu’ils se dirigeaient vers l’Algérie. Piégés au milieu du désert par une panne de leur véhicule, ces Nigériens, des femmes et des enfants notamment, sont morts de soif. Seuls 21 migrants ont survécu. Une horrible tragédie qui a failli se répéter lundi 4 novembre. 72 clandestins, dont 20 femmes et 52 enfants, « ont été retrouvés en plein désert par une délégation du gouvernorat d’Agadez partie (lundi) matin se recueillir sur les tombes des migrants récemment décédés entre l’Algérie et le Niger », a indiqué à l’AFP Azaoua Mamane, responsable de l’Ong « Synergie ». Sains et saufs, ils ont tous été reconduits à Arlit à bord des 4×4 de la délégation du gouverneur d’Agadez, le colonel Garba Maïkido, a précisé Azaoua Mamane, dont l’ONG est basée à Arlit, dernière ville du nord du Niger avant la frontière algérienne.

E. W.

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