Le Wali de Tizi-Ouzou va-t-il assurer la sécurité des «déjeuneurs» ?

Redaction

L’Observatoire des droits de l’homme (ODH) de Tizi-Ouzou a demandé, ce vendredi, au Wali de la ville d’«assurer la sécurité des citoyens qui prendront part au déjeuner public du 3 août».

Pour rappel, plusieurs militants et intellectuels ont lancé un appel pour un «déjeuner» en public en plein milieu de la journée en ce mois de Ramadhan afin de dénoncer l’«inquisition» et le non respect des libertés individuelles par les services de sécurité qui, périodiquement, s’en prennent à des «déjeuneurs». L’action aura lieu ce samedi 3 août aux environs de midi au niveau du carrefour Matoub Lounès, à Tizi-Ouzou.

«En 2010, un jeune homme de 27 ans a été condamné à deux ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende à Oum el Bouaghi pour atteinte à un précepte de l’islam. L’année dernière, un jeune a été passé à tabac par des policiers, à Béni Douala, après avoir été surpris en train de manger un sandwich. Et durant ce mois de Ramadhan, la gendarmerie a fait irruption dans une cafétéria à Tigzirt pour interpeller et intimider les non jeûneurs présents sur place», rappelle l’ODH dans un communiqué. L’observatoire, qui craint des «représailles» signale que «l’annonce de cette action a déjà suscité une campagne de dénigrement, et sur les réseaux sociaux, certains extrémistes appellent à l’utilisation de la force pour empêcher cette manifestation».

L’ODH met, par ailleurs, l’accent sur le fait que ce même Wali a déclaré, dans diverses occasions, que cette action ne va pas être interdite. Ce qui est, à priori, rassurant pour les militants. Mais, face au dénigrement qui a ciblé les initiateurs de cette action de protestation, l’ODH réclame une plus grande vigilance de la part des autorités qui sont censées assurer la sécurité des citoyens quel que soit leurs idées et leur bord politique.

Elyas Nour

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