Universités privées en Algérie : aucun agrément n’a été encore délivré

Redaction

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia, a affirmé, aujourd’hui, dans un entretien accordé au journal arabophone El Khabar qu’ «aucun agrément pour la création d’universités ou d’instituts privés n’a été délivré pour l’instant».

«Toutes les demandes déposées au ministère ne répondent pas au cahier des charges qui ne porte pas uniquement sur l’aspect matériel», selon M. Harroubia, qui a ajouté : «Nous avons surtout exigé que le niveau des enseignants de ces futurs établissements privés soit au moins comparable à celui de leurs collègues du secteur public». En d’autres termes, les privés n’ont pas convaincu la tutelle en ce qui est du respect de cette exigence. Le Ministre a indiqué que le cahier des charges en question prend en considération «toutes les conditions matérielles, scientifiques et pédagogiques afin de protéger l’étudiant». Ce qui veut dire que c’est les universités publiques seulement qui continueront à offrir aux étudiants algériens une formation supérieure. A cet effet, et dans le souci de profiter de toutes les compétences, le Ministère de l’enseignement supérieur a soumis une demande au Premier ministre afin d’accorder une «autorisation exceptionnelle» aux enseignants universitaires établis à l’étranger, qui avaient quitté le pays durant les années 90 pour fuir le terrorisme, pour éventuellement réintégrer leurs postes.

Par ailleurs, le Ministère va autoriser les universités algériennes à entreprendre désormais des activités économiques lucratives. Dans un arrêté ministériel, le département de Rachid Haraoubia, a établi une nouvelle réglementation qui va permettre aux universités algériennes d’offrir des prestations rémunérées comme le font les bureaux d’études ou les laboratoires d’analyses médicales, indique-t-on. Ce qui est considéré par certains comme un début d’un processus qui va conduire vers l’ouverture de l’université algérienne au capital privé. Le syndicat des enseignants, le CNES, s’est dit craindre que cela va conduire certains enseignants à favoriser le travail rémunéré au dépend de leurs premières missions qui est de prodiguer un enseignement de qualité aux étudiants.

Elyas Nour

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